dimanche 19 septembre 2010

Les déserts alimentaires : le fédéral peut aider

Pour reconquérir le coeur et la raison de l’électorat des comtés dits ‘orphelins’, le Parti libéral du Canada devra expliquer par des exemples bien concrets le rôle constructif que pourrait jouer un député fédéral dans la vie de tous les jours. Il devra réapprendre aux gens à voir leur député fédéral comme quelqu’un qui peut réellement faire avancer les dossiers de comté, et qui peut le faire en trouvant des solutions durables aux problèmes.

Voici un exemple concret où le député fédéral peut jouer un rôle constructif: la direction de la santé publique de Montréal a récemment réuni les médias pour sensibiliser la population à la problématique des ‘déserts alimentaires’.

On vit dans un désert alimentaire lorsqu’on est incapable de trouver des aliments santé, des légumes et des fruits frais à moins de 500 m à pied ou 3 km en voiture de chez soi.

Il y a quelque temps, la responsable d’une cuisine communautaire m’expliquait que dans son quartier, une personne bien portante devait marcher 15 minutes pour trouver un endroit où acheter des fruits et légumes.

On ne parle pas ici des Marchés Jean-Talon ou Atwater. On parle d'un dépanneur du coin qui vendait quelques pommes ou quelques laitues plus ou moins fraîches.

Cette dame dirigeait un organisme qui travaille auprès des personnes âgées et handicapées, par définition moins mobiles. Pour eux, les 500 mètres de marche se transforme en une éternité et rend inaccessible la nourriture saine.

Vous imaginez donc très bien à quel point la cuisine communautaire dirigée par cette femme joue un rôle essentiel dans l’accessibilité de la nourriture et des aliments frais pour des personnes ayant la santé fragile. Or, cette cuisine communautaire est actuellement menacée de fermeture parce que son association n’a pas l’argent nécessaire pour faire les rénovations imposées par la ville pour respecter les normes de salubrité.

Je reviens à la direction de la santé publique de Montréal.

Dans son communiqué, la direction de la santé publique invitait, et je cite : « les acteurs locaux et les citoyens à amener des solutions durables à l'amélioration de l'offre de fruits et légumes frais dans les quartiers mal desservis ».

Pour moi, un député fédéral est justement, d’abord et avant tout, un acteur local qui peut amener des solutions durables aux problèmes bien concrets comme celui des ‘déserts alimentaires’.

Pour moi, un bon député fédéral est quelqu’un qui souhaite apporter des solutions durables à des problèmes bien concrets que vivent sur une base quotidienne les résidents du comté qu’il représente.

Un bon député n’est certainement pas quelqu’un qui utilise le prestige de son poste pour voyager de par le monde en vendant l’idée d’un troisième référendum sur la séparation, laquelle n’apporterait aucune solution à quelque problème que ce soit.

Un député fédéral, c’est quelqu’un d’accessible et de disponible, qui travaille avec les autres élus locaux et citoyens engagés comme cette femme dont la cuisine communautaire est menacée de fermeture.

Un député fédéral travaille avec ses collègues de partout au pays et qui sont en contact avec des problématiques similaires.

Un député fédéral collabore avec les députés d’autres provinces pour apprendre les meilleures pratiques et pour proposer des solutions aux citoyens de son comté.

Il y a à peine un mois, le Parti libéral du Canada mettait de l’avant sa nouvelle Politique alimentaire nationale, qui se veut une solution durable à la crise de la santé associée à l’alimentation. Avec l’apport des députés fédéraux, cette politique a le potentiel d’apporter une aide concrète aux personnes qui, comme cette dame et sa cuisine communautaire, se sont donné pour mission d’aider les gens à avoir une alimentation saine.

J’ai parlé du problème des déserts alimentaires, mais j’aurais pu parler des problèmes généraux de pauvreté, de chômage, de violence conjugale, d’itinérance et de manque de logements abordables qui affectent tant de personnes. Ou j’aurais pu parler de la richesse économique et sociale amenée par la communauté artistique, par les étudiants, les travailleurs autonomes et les entrepreneurs sociaux, très nombreux dans le comté de Laurier-Sainte-Marie. Le gouvernement fédéral doit ouvrir les portes et créer des opportunités pour ces personnes, à ces groupes qui travaillent au développement social et économique de nos communautés.

Après 20 ans d’inertie bloquiste, il faut plus que jamais rappeler que le gouvernement du Canada peut jouer un rôle capital dans la résolution des problèmes et dans le développement de notre région.

Et il faut pour cela élire un gouvernement libéral.


Philippe Allard
Candidat du PLC dans Laurier-Sainte-Marie