mardi 15 juin 2010

Lettre à la communauté internationale pour contrer la propagande du Bloc

Comme vous le savez sans doute, les citoyens canadiens vivant au Québec bénéficient d’un ensemble de droits et d’un niveau de vie qui ont peu d’égal dans le monde. Or, un mouvement visant la séparation du Québec du Canada continue de souhaiter de mettre en péril ces acquis en préparant le terrain pour un troisième référendum.

Le désir de conserver leurs droits a en effet poussé des millions de Québécoises et de Québécois à se prononcer à deux reprises contre l’idée de la séparation du reste du Canada. J’aimerais attirer votre attention sur quelques faits qui vont à l’encontre de quelques mythes qui sont transmis par le mouvement séparatiste au Québec, incarné politiquement au niveau provincial par le Parti Québécois et au niveau fédéral par le Bloc Québécois. Vous serez ainsi en mesure d’informer les décideurs de votre pays lorsqu’ils seront appelés à se prononcer sur la pertinence ou la désirabilité des prochaines démarches référendaires par le gouvernement québécois.

Le statut constitutionnel du Québec au sein de la fédération canadienne fait l’objet d’un débat constant depuis de nombreuses années. Après que la population québécoise eût refusé la séparation du Québec, lors d’un premier référendum en 1980 mis de l’avant par le gouvernement provincial du Parti Québécois, le gouvernement canadien, dirigé lui aussi par un Québécois, Pierre Elliot Trudeau, a décidé de renforcir la souveraineté de tous les Canadiens en rapatriant, en 1982, la constitution du pays à Ottawa, la capitale du Canada. En plus des textes constitutionnels déjà existants, le premier ministre libéral de l’époque a également offert aux Canadiens une Charte des droits et libertés, dont le but est de protéger les droits des citoyens contre les actions, les politiques et les lois des gouvernements fédéral et provinciaux. Depuis ce temps, dans peu de pays les droits et libertés des personnes sont aussi bien protégés qu’au Canada.

Or, lors des négociations entre le gouvernement fédéral et les dix gouvernements provinciaux en vue du rapatriement de la constitution, le gouvernement séparatiste du Parti Québécois, dirigé par René Lévesque, a refusé de signer l’entente qui donnait une constitution et une Charte des droits et libertés aux citoyens canadiens vivant au Québec. Depuis ce refus, le statut constitutionnel du Québec est dans une zone grise et fait l’objet de tractations politiques qui n’en finissent plus. Encore aujourd’hui, il ne suffirait que d’une signature par le premier ministre du Québec pour régler le statut constitutionnel du Québec au sein du Canada. Mais tous les gouvernements québécois se sont refusés à le faire, tout simplement parce qu’ils estiment qu’ils perdraient en le signant un important levier de négociation pour l’obtention de pouvoirs supplémentaires vis-à-vis du gouvernement fédéral.

C’est suite à l’échec d’une de ces tractations, connue sous le nom des Accords du Lac Meech, qu’est né en 1990, il y a maintenant 20 ans, le premier parti politique de l’histoire du parlement canadien voué à la séparation du Québec, le Bloc Québécois. Depuis ses premiers jours, le Bloc Québécois utilise l’échec de cet accord qui a mené sa création pour alimenter un sentiment nationaliste qui présente les Québécois comme des victimes du rejet par le reste du Canada. Toutefois, rien n’est plus faux. En effet, pour être accepté, l’accord devait obtenir les signatures des 10 provinces de la fédération canadienne. Or, seules deux provinces refusèrent de signer l’entente, représentant moins de 10% de la population canadienne vivant à l’extérieur du Québec. Voyant que l’accord ne passerait pas, le gouvernement québécois décida lui aussi de ne pas le signer. Percevant et présentant cet ‘échec’ comme une gifle envers le Québec, une poignée de députés québécois au parlement canadien décidèrent de quitter le Parti progressiste conservateur sous la bannière duquel ils s’étaient fait élire et de fonder le Bloc Québécois, poussés par une flambée de sentiments nationalistes telle que le Québec en avait peu connu jusqu’alors.

C’est dans cette atmosphère fortement nourrie de nationalisme que les Québécois ont élu en 1994 avec 44% des votes, le Parti Québécois, dont la création en 1970 avait mené au premier référendum. Or, dans sa plateforme électorale, le Parti Québécois s’était engagé à tenir un second référendum sur la souveraineté du Québec. Ce référendum fut tenu octobre 1995.

Aux côtés du Parti Québécois, plus d’une cinquantaine de députés fédéraux du Bloc Québécois firent campagne pour le camp du ‘Oui’, démontrant toute la tolérance de la culture politique canadienne. Après une campagne extrêmement intense, mais dénuée de toute violence, le résultat fut très serré, le « oui » obtenant 49,4 % des voix. Le taux de participation fut très élevé, alors que 93,5 % des électeurs se sont présentés aux urnes.

Un résultat aussi serré en faveur du oui aurait pu avoir des conséquences désastreuses pour les Québécois, tant au plan économique, que politique et social. En effet, bien que les Québécois d’origine canadienne-française ont voté ‘Oui’ avec une majorité de 60%, il en fut tout autrement pour les Anglo-Québécois et les Québécois nés à l’étranger, qui votèrent ‘Non’ avec une majorité écrasante, faisant dire au chef du Parti Québécois, Jacques Parizeau, le soir du référendum : « C'est vrai, c'est vrai qu'on a été battus, au fond, par quoi ? Par l'argent puis des votes ethniques, essentiellement. Alors ça veut dire que la prochaine fois, au lieu d'être 60 ou 61 % à voter OUI on sera 63 ou 64 % et ça suffira. » Ainsi, de l’aveu même du chef des forces du Oui, il n’y avait pas qu’une catégorie de Québécois, mais bien deux : les Québécois de souche et les ‘Autres’. Ces paroles devinrent la preuve que le projet référendaire était essentiellement un projet par et pour la majorité canadienne-française dans lequel les Anglophones et les immigrants ne se reconnaissaient pas et qui n’était pas fait pour eux. Cela ne fit que renforcer leur conviction, et la conviction de plusieurs Québécois francophones, que le Parti Québécois et le Bloc Québécois n’auraient jamais la capacité de représenter l’ensemble des Québécois.

Face à ce résultat serré, le gouvernement canadien dirigé par le Parti libéral de Jean Chrétien décida de défendre les intérêts des Canadiens vivant au Québec en cas d’un troisième référendum en déposant la Loi sur la clarté suite à un avis de la Cour suprême du Canada l’invitant à agir en ce sens. En effet, selon cet avis, les Québécois ne constituent pas un peuple opprimé par le gouvernement Canadien. En conséquence le gouvernement du Québec ne possède pas, selon le droit international, le droit de procéder unilatéralement à la séparation du Québec du Canada. Faisant suite à cet avis, la Loi sur la clarté stipule que le gouvernement canadien aura l’obligation de négocier avec un gouvernement provincial en cas de victoire référendaire si une majorité claire répond ‘oui’ à une question claire. Même une telle exigence minimale, fondée sur le bon sens et le droit international, représente une calamité pour le Bloc Québécois, qui y voit une ingérence indue du gouvernement canadien.

À l’origine et d’après les souhaits de son fondateur, Lucien Bouchard, la présence du Bloc Québécois à Ottawa ne devait être que temporaire. Or, misant sur une rhétorique nationaliste et populiste, cette formation politique réussit depuis 20 ans à séduire un nombre suffisant d’électeurs pour envoyer un nombre important de députés au Parlement canadien. Pour se faire élire, le Bloc Québécois se pose lui-même comme le défenseur des intérêts du Québec et des valeurs québécoises devant un gouvernement canadien supposément hostile. Rien n’est plus faux, rien n’est plus contraire à la réalité. Le Bloc Québécois, comme le Parti Québécois, son pendant provincial, travaille nuit et jour contre les intérêts d’une majorité de Québécois et de Québécoises qui ont voté contre la séparation du Québec du reste du Canada à deux reprises. Sondage après sondage, l’appui des Québécois à la souveraineté/séparation se situe bien en dessous des 50%. Aujourd’hui, lorsqu’on leur pose la question : « Est-ce que le Québec devrait être un pays séparé du Canada », moins de 35% des Québécois répondent « Oui ». En militant pour la séparation du Québec, le Bloc Québécois ne défend pas les intérêts des anglophones du Québec, dont il n’a jamais défendu les droits, ni des Québécois nés à l’extérieur du pays, ni pour les Québécois francophones qui ont un attachement pour le Canada.

De plus, bien que le Parti Québécois et le Bloc Québécois aient tous deux appuyé la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, ces deux partis refusent de prendre ces droits au sérieux lorsque vient le temps de respecter la volonté des Autochtones vivant au Québec de demeurer au sein du Canada, volonté qui s’est exprimée lors du dernier référendum par une majorité écrasante en faveur du ‘Non’.


Le Bloc Québécois met à profit sa position sur la scène fédérale pour alimenter le ressentiment des Québécois envers le Canada en espérant ainsi créer des ‘conditions gagnantes’ pour la tenue d’un prochain référendum. En utilisant les moyens que donne à ses députés le système parlementaire fédéral, cette formation a de plus intensifié ses activités de promotion de la souveraineté au Québec, mais aussi au Canada et dans le monde. C’est ainsi que récemment, le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe, a utilisé sa position de chef d’un parti politique fédéral et les armoiries de la Chambre des communes à Ottawa pour faire la promotion de la souveraineté du Québec auprès de 1600 personnalités, chefs d’état, parlementaires, journalistes, leaders syndicaux de tous les pays.

Avec votre aide, nous pouvons faire contrepoids à cette entreprise de désinformation de la communauté internationale vouée à la destruction du Canada tel que nous le connaissons : faites-vous porte-parole, auprès des décideurs de votre pays, de l’existence d’une majorité de canadiens vivant au Québec et qui souhaitent de tout cœur que le Québec demeure au sein du Canada.

Pour en savoir plus sur cette démarche, vous pouvez rejoindre le groupe Facebook "Contre la propagande internationale du Bloc / Against Bloc Foreign Propaganda"

Philippe Allard
Candidat du Parti libéral du Canada
Laurier-Sainte-Marie, Montréal(QC), Canada

dimanche 6 juin 2010

Les 24 heures libérales du métro Beaudry

Les 24 heures libérales du métro Beaudry

Coin Beaudry et Ste-Catherine
Du vendredi 11 juin à 16h au samedi 12 juin à 16h

Le Candidat du Parti libéral du Canada dans Laurier-Sainte-Marie, Philippe Allard, rencontrera les résidents et visiteurs du comté à l’occasion d’une séance-marathon de discussions et d’échange qui débutera le vendredi 11 juin à 16h et qui se terminera 24 heures plus tard, soit le samedi 12 juin à 16h.

Venez en grand nombre discuter des enjeux qui vous préoccupent avec le candidat et les autres libéraux et résidents du comté qui se joindront tout au long de ces 24 heures.

Que vous soyez résidents du comté ou sympathisants et militants libéraux, venez faire votre tour à toute heure pour montrer votre soutien au candidat libéral dans Laurier-Ste-Marie.

C’est un rendez-vous à l’entrée de la station de métro Beaudry (Ligne verte), coin Beaudry et Sainte-Catherine, à Montréal !


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Corner of Beaudry and St.Catherine
From Friday June 11, 4pm to Saturday June 12, 4pm

Liberal candidate in the federal riding of Laurier-Ste-Marie, Philippe Allard, will meet with residents and visitors of the riding during a marathon-session of discussions and exchanges that will start Friday June 11 at 4pm and that will end 24 hours later on Saturday June 12, at 4 pm.

Come to discuss issues that concern you with the candidate and other liberals who will join us during these 24 hours, at the Beaudry metro station (Green line), on the corner of Beaudry and Ste-Catherine.

Liberal members or sympathizers, come and show your support for the liberal Candidate for the riding of Laurier-Ste-Marie !

samedi 5 juin 2010

La culture de l'interdit

Malgré la présence d’une Charte des droits qui est censée garantir nos droits et libertés individuelles, nous vivons bel et bien dans une société qui aime interdire.

Ainsi, on interdit à soi-même et aux autres d’envoyer ses enfants à l’école de son choix. On penche pour l’interdiction du port du voile aux femmes dans l’espace public. On veut interdire aux femmes d'avoir plein contrôle sur leur corps en cherchant à rouvrir le débat sur l'avortement.

Et on considère comme criminelle la culture, la possession, la vente et la consommation des drogues douces comme la marijuana par et pour des adultes consentants.

La société, par le biais de l’État, va jusqu’à criminaliser des choix que les personnes font pour elles-mêmes, même quand ces choix ne limitent en rien la liberté et la sécurité d’autrui.

J’ai la nette impression que malgré tous les prétextes invoqués pour justifier l’interdiction et la censure sous toutes ses formes (sécurité publique ou nationale, le ‘droit’ du fœtus, la dignité de la femme, santé publique, etc.), la principale raison qui pousse à bannir, à interdire, à limiter les choix vient de la conviction largement répandue chez une certaine partie de la population que leur mode de vie est plus moral que celui des autres. Que leur conception de ce qu’est une vie ‘bonne’ est meilleure, plus vertueuse, que celle des autres. Cette tendance à l’interdiction se traduit par une volonté de maintenir de façon intégrale et pure un mode de vie actuellement valorisé par une majorité (pureté linguistique, éthique, religieuse, culturelle, sanitaire, sécuritaire, etc.) dans un temps et dans un lieu précis.

Chaque citoyen devrait se sentir préoccupé par cette tendance qui n’a rien de naturelle, qui est socialement construite, mais qu’on rencontre si fréquemment, au point que les plus libéraux parmi nous y succombons à l’occasion. Pourtant, aucun d’entre nous ne peut garantir que ses choix personnels ne feront un jour l’objet d’une interdiction, parce que ceux-ci viendront à l’encontre de la majorité morale du moment.

Les sondages rapportent fréquemment qu’une majorité des Canadiens sont en faveur de la légalisation de la marijuana; et on sait qu’une majorité de citoyens ont déjà consommé du pot au moins une fois dans leur vie. Or, cela est en porte-à-faux avec la loi. Ainsi, une bonne partie de la population posséderait aujourd’hui un casier judiciaire si l’État avait ou avait eu les moyens et les effectifs pour faire appliquer la loi dans son intégralité ou selon une interprétation stricte. Les Canadiens qui font usage de la mari (pour en consommer, il faut bien en posséder !) vivent aujourd’hui dans une marge, dans un flou légal, et cette zone grise dans la loi limite à elle-seule la liberté des individus. Et la solution, pour dissiper ce flou, n'est certainement pas la radicalisation conservatrice contre les usagers.

L’État devrait protéger les droits des personnes à vivre leur vie comme ils l’entendent dans le respect des droits des autres. Pour ce faire, il doit cesser d'alimenter la culture de l’interdit.