dimanche 14 février 2010

L'itinérance, un problème qui nous concerne tous

Coin Ste-Catherine et De Bullion

Je joins ma voix aux députés libéraux Gerard Kennedy et Marc Garneau, pour demander au gouvernement Harper d’augmenter le financement du programme fédéral visant à prévenir et à réduire l'itinérance, et de s'engager à un financement durable à long terme. Les députés ont formulé cette demande suite à une visite aux résidents et aux organisateurs de l’organisation « Le Sac à Dos (Action-Réinsertion) », situé dans le comté de Laurier-Ste-Marie (coin Ste-Catherine et De Bullion), qui offre un large éventail de services essentiels aux sans-abri de Montréal.

Les députés libéraux veulent que le gouvernement Harper prolonge son engagement de financement en faveur de la Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance (SPLI) jusqu'en 2014 et augmente les fonds pour répondre aux besoins en croissance. Sinon, le programme doit être arrêté à la fin de l’année financière.

Ces demandes coïncident à quelques jours près avec la tenue d’une conférence de presse conjointe du maire de l’arrondissement Mont-Royal, Luc Ferrandez et du député provincial de Mercier, Amir Khadir. Ces deux élus font échos au milieu communautaire, qui estime les besoins en nouveaux logements sociaux à 1000 unités, qui devraient s’ajouter aux 3000 unités existant déjà sur le territoire. Selon le journal Le Plateau, le quartier comporte 74% de locataires, qui consacrent une portion de plus en plus grande de leur revenu à payer leur loyer.

Les logements sociaux, de même que les maisons de chambre, sont des éléments clés pour s’attaquer au problème de l’itinérance. Les logements sociaux de moyenne et de grande superficie permettent de loger des familles à prix abordable, et leur rareté pousse de nombreuse famille à quitter le territoire, les forçant souvent à vivre des épisodes douloureux d’itinérance. Les maisons de chambre, qui sont de plus en plus rares, sont quant à elle souvent le dernier refuge des hommes et des femmes célibataires avant la rue, et le premier refuge lorsqu’ils souhaitent en sortir. Cette rareté de logements sociaux à bon marché vient des désinvestissements des gouvernements provinciaux et fédéraux actuels et précédents, et aussi à la priorité accordée, lors de la vente de terrains par la municipalité, aux promoteurs d’immeubles à condominium qui se vendent à fort prix. Cela ne peut plus durer : Laurier-Ste-Marie doit avoir un parc de logements qui répond au besoin de la population qui y vit actuellement.

Un gouvernement libéral progressiste et responsable serait en mesure d’apporter une aide réelle et soutenue aux familles et aux personnes vivant des situations d’itinérance et il le ferait en travaillant de près avec les élus locaux et provinciaux.

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