Quand le Bloc nous dit qu’il vient de remporter une victoire au nom des Québécois (ou des femmes, ou des artistes, ou des familles), il faut relativiser, garder son calme, ne pas sabrer le champagne, mais plutôt chercher à comprendre de quelle genre de victoire on parle.
Prenons un exemple récent tiré du site web du Bloc Québécois. Le 14 avril dernier, le site diffusait un communiqué annonçant « Le Bloc obtient une autre victoire pour les créateurs ». On pourrait croire que ces mêmes créateurs bénéficieront, grâce aux uniques efforts du Bloc, de gains significatifs justifiant l’utilisation du terme ‘victoire’. Or, il n’en est rien, comme on le verra.
Poursuivons la lecture du communiqué : « En votant majoritairement en faveur de la motion du Bloc Québécois, la Chambre vient de passer un message au gouvernement conservateur de considérer que les ayants-droit doivent être payés pour leur travail et qu'il est injuste qu'ils soient privés de revenus pour la seule raison des progrès technologiques ».
Ce passage est révélateur à plusieurs niveaux. Il révèle tout d’abord la nécessité pour le Bloc de coopérer avec les autres partis pour remporter quelque ‘victoire’ que ce soit. Le Bloc n’est jamais seul à remporter les victoires que ses députés ont la prétention de revendiquer. Ceci est une évidence, mais il faut insister : la situation minoritaire du Bloc l’oblige à coopérer avec les autres partis. Les 'victoires' du Bloc sont ceux du parlementarisme canadien et sont la preuve de son bon fonctionnement démocratique.
Par ailleurs et chose plus importante encore, voyons la portée d’une victoire de ce type. Une telle motion est basé sur des sentiments très nobles, mais a peu de chance d’aider réellement les créateurs. Faut-il rappeler que l’adoption d’une motion du type de celle proposé dans ce cas n’a mène aucune nouvelle législation ni aucune modification aux lois existantes ? Une motion adoptée n’est qu’un message lancé par la Chambre des communes à elle-même et au gouvernement et ce dernier n’a aucune obligation légale d’y prêter l’oreille ou d’intervenir. Il y a de fortes chances pour que les créateurs ne se retrouvent avec rien ; mais il y a belle lurette que les Québécois (ou les femmes, ou les artistes, ou les familles) savent très bien qu’une victoire du Bloc ne leur apportera rien de concret au bout du compte.
Des victoires comme celles-ci, qui concernent l’adoption de motion non contraignantes, c’est tout ce que le Bloc peut et pourra jamais offrir. Quant aux victoires concrètes qui émaneraient par exemple de l’adoption de projets de loi proposés par le Bloc, je défie quiconque d’en faire ressortir une seule au cours des dix dernières années. La raison : la vaste majorité des projets de lois adoptés par le Parlement canadien sont des projets de loi du gouvernement. Inutile de dire que le Bloc ne peut remporter ce genre de victoire pour les Québécois.
Avec le Bloc, les Québécois sont perdants à tous les coups, depuis 20 ans.
lundi 26 avril 2010
mardi 20 avril 2010
Chronique d’une désintégration annoncée
L'option souverainiste fait du surplace, le Bloc Québécois ne l'ayant pas fait progresser depuis 20 ans, malgré que cela soit sa mission et sa raison d’être. Imaginez une entreprise de conception de logiciel comme Microsoft qui n’aurait pas fait progresser sa mission depuis 20 ans; nous en serions encore aujourd'hui à la préhistoire en ce qui est de l'informatique. Il est naturel de penser que les actionnaires d’une telle entreprise s’en seraient désintéressés depuis longtemps. Et il est naturel de penser que ces mêmes actionnaires souhaiteraient investir dans d’autres projets de développement plus porteurs.
Par ailleurs, on compte parmi les souverainistes une aile gauche et une aile droite sur les plans économique et social, et ces deux groupes ne pourront plus longtemps être cimentés artificiellement par l'objectif de la séparation. Les effets de la dernière crise économique sur les finances de l’État, et par conséquent sur son rôle et les attentes qu’on peut avoir envers lui, amèneront des tensions entre les bloquistes, députés et sympathisants, de gauche et de droite. Ces tensions existent dans tous les partis, mais seront amplifiée au sein du Bloc Québécois eux-mêmes, alors que le nationalisme et le séparatisme, deux forces qui ont permis de gommer cette fracture idéologique, ne pourront plus remplir leur fonction.
La troisième force qui mènera le Bloc à se désagréger sera une volonté grandissante des Québécois de prendre une part plus significative que symbolique aux décisions qui les affectent. Les Québécois sont fatigués de protester et fatigués qu’on proteste en leur nom; ils veulent que ça bouge, ils veulent être partie prenante des décisions qui les touchent, et ce à tous les niveaux de gouvernement.
On répètera que le Bloc est légitime et qu’il a été élu démocratiquement. Soit. C’est tout aussi démocratiquement que les électeurs du Bloc se retourneront contre leur parti qui n’a jamais livré ses promesses, dont celle que de n’exister que pour quelques années. Un parti de l’opposition qui ne tient pas ses promesses, c’est du jamais vu.
En revanche, le Parti libéral du Canada constitue une option très intéressante pour de nombreux électeurs bloquistes. Aux plans économiques et au plan des politiques sociales, le PLC a toujours offert des plateformes parmi les plus progressistes parmi les pays occidentaux, tout en faisant preuve d’une grande prudence au plan fiscal. À n’en point douter, les Québécois recherchent cela.
Par ailleurs, on compte parmi les souverainistes une aile gauche et une aile droite sur les plans économique et social, et ces deux groupes ne pourront plus longtemps être cimentés artificiellement par l'objectif de la séparation. Les effets de la dernière crise économique sur les finances de l’État, et par conséquent sur son rôle et les attentes qu’on peut avoir envers lui, amèneront des tensions entre les bloquistes, députés et sympathisants, de gauche et de droite. Ces tensions existent dans tous les partis, mais seront amplifiée au sein du Bloc Québécois eux-mêmes, alors que le nationalisme et le séparatisme, deux forces qui ont permis de gommer cette fracture idéologique, ne pourront plus remplir leur fonction.
La troisième force qui mènera le Bloc à se désagréger sera une volonté grandissante des Québécois de prendre une part plus significative que symbolique aux décisions qui les affectent. Les Québécois sont fatigués de protester et fatigués qu’on proteste en leur nom; ils veulent que ça bouge, ils veulent être partie prenante des décisions qui les touchent, et ce à tous les niveaux de gouvernement.
On répètera que le Bloc est légitime et qu’il a été élu démocratiquement. Soit. C’est tout aussi démocratiquement que les électeurs du Bloc se retourneront contre leur parti qui n’a jamais livré ses promesses, dont celle que de n’exister que pour quelques années. Un parti de l’opposition qui ne tient pas ses promesses, c’est du jamais vu.
En revanche, le Parti libéral du Canada constitue une option très intéressante pour de nombreux électeurs bloquistes. Aux plans économiques et au plan des politiques sociales, le PLC a toujours offert des plateformes parmi les plus progressistes parmi les pays occidentaux, tout en faisant preuve d’une grande prudence au plan fiscal. À n’en point douter, les Québécois recherchent cela.
samedi 17 avril 2010
Avec le Bloc, les Québécois sont perdants
Dans notre système fédéral, toute personne, que l’on soit citoyen, contribuable ou immigrant récent, que l’on soit riche ou pauvre, francophone ou anglophone, a tout intérêt à ce que les élus des différents paliers de gouvernement travaillent sur le mode de la collaboration pour régler et faire avancer les différents dossiers. Lorsqu’on député du Bloc nous représente, cette collaboration devient difficile à réaliser. La raison est simple : la première mission du Bloc n’est pas de défendre les intérêts des Québécois et Québécoises : la première mission du Bloc est de promouvoir la séparation du Québec du reste du Canada. Depuis 20 ans, les députés du Bloc Québécois s’emploient jour après jour à bloquer, il n’y a pas d’autres mots, le bon fonctionnement du pays. En bons parlementaires, les députés bloquistes travaillent certes à l’avancement de certains dossiers ponctuels et stratégiques pour leur image de défenseurs des Québécois, mais quiconque n’a pas intérêt à ce que le pays fonctionne et progresse ne peut qu’apporter une contribution limitée. Et quant à la mission première du Bloc, qui peut dire que le Bloc Québécois a fait progresser l’idée de souveraineté après 20 ans ? C’est un échec sur toute la ligne.
En élisant un candidat du Parti libéral du Canada aux prochaines élections fédérales, les Québécois pourront compter sur une personne qui a à cœur l’avenir du pays, et l’avenir des Québécois à l’intérieur de ce pays.
En élisant un candidat du Parti libéral du Canada aux prochaines élections fédérales, les Québécois pourront compter sur une personne qui a à cœur l’avenir du pays, et l’avenir des Québécois à l’intérieur de ce pays.
vendredi 9 avril 2010
Red Alert : Condo for Sale on The Plateau
Corner of Des Pins and Coloniale
Red linguistic alert : there’s a rumour of a condo for sale close from here on the Plateau-Mont-Royal, and it may be sold by a Francophone to an Anglophone.
Would linguistic nationalist leaders march on the street and chant their disapproval of this hypothetical real-estate transaction, criticizing it as a gesture of linguistic treachery? Or are they going to sell their house in Laval or Longueuil to compensate for the likely linguistic loss, bringing more troops on the battlefield ? For don’t ever believe that there is such a thing as a purely real-estate transaction on the Island of Montreal. In fact, in the eye of a linguistic nationalist leader, every condo sold to an Anglophone and every apartment rent to an allophone family, is a symbol of the assimilation of the French language, a crack in our sinking ship. This said, our nationalist leaders rarely shed a tear when a Anglophone family decide to move out of the province, thereby weakening an already weakened community. But this is not of there business, right ?
The individual transaction that is going to take place in the next few weeks between a seller and a buyer will possibly lead to a micoscopic change in the linguistic profile of the inhabitants of Montreal. But it is a shame for a politician or a political party to try to score point on this issue.
Est-ce que la prochaine étape pour renforcir la loi 101 sera d’ajouter des clauses sur les transactions immobilières ou même une division immobilière à l’Office de la langue française ? J’en doute, même si lorsqu’il s’agit de défendre la langue, il ne semble pas y avoir de limite aux yeux de certains politiciens. Brandir les statistiques empêchent de voir le fait que celles-ci sont le fruits de millions de décisions faites par des individus en fonction de leur liberté et de ce qu’ils considèrent de mieux pour eux et leur famille.
So Mr. Curzi furbish your weapons and be ready for more linguistic battle: I just heard they’re building a whole new condo apartment building in the heart of the Plateau.
Red linguistic alert : there’s a rumour of a condo for sale close from here on the Plateau-Mont-Royal, and it may be sold by a Francophone to an Anglophone.
Would linguistic nationalist leaders march on the street and chant their disapproval of this hypothetical real-estate transaction, criticizing it as a gesture of linguistic treachery? Or are they going to sell their house in Laval or Longueuil to compensate for the likely linguistic loss, bringing more troops on the battlefield ? For don’t ever believe that there is such a thing as a purely real-estate transaction on the Island of Montreal. In fact, in the eye of a linguistic nationalist leader, every condo sold to an Anglophone and every apartment rent to an allophone family, is a symbol of the assimilation of the French language, a crack in our sinking ship. This said, our nationalist leaders rarely shed a tear when a Anglophone family decide to move out of the province, thereby weakening an already weakened community. But this is not of there business, right ?
The individual transaction that is going to take place in the next few weeks between a seller and a buyer will possibly lead to a micoscopic change in the linguistic profile of the inhabitants of Montreal. But it is a shame for a politician or a political party to try to score point on this issue.
Est-ce que la prochaine étape pour renforcir la loi 101 sera d’ajouter des clauses sur les transactions immobilières ou même une division immobilière à l’Office de la langue française ? J’en doute, même si lorsqu’il s’agit de défendre la langue, il ne semble pas y avoir de limite aux yeux de certains politiciens. Brandir les statistiques empêchent de voir le fait que celles-ci sont le fruits de millions de décisions faites par des individus en fonction de leur liberté et de ce qu’ils considèrent de mieux pour eux et leur famille.
So Mr. Curzi furbish your weapons and be ready for more linguistic battle: I just heard they’re building a whole new condo apartment building in the heart of the Plateau.
lundi 5 avril 2010
Gilles l'aventurier
Serait-ce donc la fin pour Gilles Duceppe ? Il est dans la tradition de voir les chefs d’État et chefs de gouvernement amorcer de vastes tournées internationales au terme de leur ultime mandat. On se souviendra de la très fameuse et très coûteuse tournée d’adieu de Brian Mulroney en 1993, qui l’avait mené aux quatre coins du monde. Alors que le pays croulait sous la dette, que les scandales s’accumulaient et que l’impopularité de sa personne et de son gouvernement atteignaient des records, on pouvait comprendre que l’ancien chef conservateur avait voulu prendre l’air du large.
À défaut de pouvoir s’offrir un chant du cygne de chef de gouvernement, Gilles Duceppe vient d’amorcer une tournée qui le mènera lui itou en terre étrangère, c'est-à-dire dans les autres provinces canadiennes, terre hostile au mouvement (sic) séparatiste, lieu de perdition des francophones.
20 années sur les bancs d’une double opposition, à titre de député d’un parti qui ne pourra jamais avoir exercer le pouvoir et à titre de leader d’une option constitutionnelle sans avenir, ça fatigue, et ça donne le goût d’aller voir ailleurs. « 7494 nuits, seul, ça dispose un homme… », comme chantait Jean-Pierre Ferland.
L’objectif avoué de cette tournée est de « sonder la perception du "reste" du Canada face à la souveraineté du Québec ». Un article de la Presse canadienne nous apprend par ailleurs que le « le chef du Bloc veut discuter "ouvertement" de la seule option qui, selon lui, s'offre aux Québecois, soit la souveraineté du Québec. »
Lorsque viendra le temps de voter aux prochaines élections fédérales, les électeurs de Laurier-Sainte-Marie et des autres circonscriptions québécoises pourront constater que la ‘souveraineté’ du Québec ne fera pas partie des choix offerts. Car même en votant pour le Bloc québécois, cela n’est pas un vote pour la ‘souveraineté’. Voter pour le Bloc, c’est voter pour un parti politique qui n’a aucun intérêt à ce que le Canada fonctionne et progresse. Qui plus est, on peut tous constater qu’après vingt ans, la présence du Bloc n’a pas fait avancer la souveraineté d’un pouce, et c’est bien heureux. Lors des prochaines élections, ce que les citoyens canadiens vivant au Québec pourront voir, c’est une liste de candidats et de partis ayant chacune une vision bien différente des orientations que devrait prendre le prochain gouvernement.
Mais on pourrait rire devant tant d’incohérence s’il n’y avait pas quelque chose d’odieux dans cette tournée. L’irresponsabilité et l’hypocrisie du séparatisme vis-à-vis des francophones des autres provinces canadiennes atteint son comble lors que Gilles Duceppe se prétend « préoccupé par l'assimilation des francophones du Canada, qu'il qualifie de fulgurante. » S’il était véritablement préoccupé, Gilles Duceppe travaillerait au renforcement des lois sur le bilinguisme et sur les droits de minorités linguistiques, et abandonnerait l’idée que le Québec ne se sépare du Canada.
De résistant autoproclamé, Gilles Duceppe enfile aujourd’hui les habits d’aventurier du séparatisme et de colporteur de la souveraineté. Si cette nouvelle aventure n’est peut-être pas appelée à être la dernière, elle est néanmoins le signe que les choses stagnent pour le Bloc et pour son chef sur les terres ancestrales. On se demande bien en quoi une telle tournée peut être constructive et ou même utile pour ses commettants et pour les Québécois.
À défaut de pouvoir s’offrir un chant du cygne de chef de gouvernement, Gilles Duceppe vient d’amorcer une tournée qui le mènera lui itou en terre étrangère, c'est-à-dire dans les autres provinces canadiennes, terre hostile au mouvement (sic) séparatiste, lieu de perdition des francophones.
20 années sur les bancs d’une double opposition, à titre de député d’un parti qui ne pourra jamais avoir exercer le pouvoir et à titre de leader d’une option constitutionnelle sans avenir, ça fatigue, et ça donne le goût d’aller voir ailleurs. « 7494 nuits, seul, ça dispose un homme… », comme chantait Jean-Pierre Ferland.
L’objectif avoué de cette tournée est de « sonder la perception du "reste" du Canada face à la souveraineté du Québec ». Un article de la Presse canadienne nous apprend par ailleurs que le « le chef du Bloc veut discuter "ouvertement" de la seule option qui, selon lui, s'offre aux Québecois, soit la souveraineté du Québec. »
Lorsque viendra le temps de voter aux prochaines élections fédérales, les électeurs de Laurier-Sainte-Marie et des autres circonscriptions québécoises pourront constater que la ‘souveraineté’ du Québec ne fera pas partie des choix offerts. Car même en votant pour le Bloc québécois, cela n’est pas un vote pour la ‘souveraineté’. Voter pour le Bloc, c’est voter pour un parti politique qui n’a aucun intérêt à ce que le Canada fonctionne et progresse. Qui plus est, on peut tous constater qu’après vingt ans, la présence du Bloc n’a pas fait avancer la souveraineté d’un pouce, et c’est bien heureux. Lors des prochaines élections, ce que les citoyens canadiens vivant au Québec pourront voir, c’est une liste de candidats et de partis ayant chacune une vision bien différente des orientations que devrait prendre le prochain gouvernement.
Mais on pourrait rire devant tant d’incohérence s’il n’y avait pas quelque chose d’odieux dans cette tournée. L’irresponsabilité et l’hypocrisie du séparatisme vis-à-vis des francophones des autres provinces canadiennes atteint son comble lors que Gilles Duceppe se prétend « préoccupé par l'assimilation des francophones du Canada, qu'il qualifie de fulgurante. » S’il était véritablement préoccupé, Gilles Duceppe travaillerait au renforcement des lois sur le bilinguisme et sur les droits de minorités linguistiques, et abandonnerait l’idée que le Québec ne se sépare du Canada.
De résistant autoproclamé, Gilles Duceppe enfile aujourd’hui les habits d’aventurier du séparatisme et de colporteur de la souveraineté. Si cette nouvelle aventure n’est peut-être pas appelée à être la dernière, elle est néanmoins le signe que les choses stagnent pour le Bloc et pour son chef sur les terres ancestrales. On se demande bien en quoi une telle tournée peut être constructive et ou même utile pour ses commettants et pour les Québécois.
dimanche 4 avril 2010
La famille, le fédéral et nous
Coin Roy et Rivard (Parc familial Thérèse-Daviau)
La fête de Pâques et l’organisation d’une activité sur les familles dans l’est de Montréal à l’occasion de la Grande conférence de Montréal organisée par le Parti libéral du Canada le 27 mars dernier m’ont poussé à réfléchir sur la signification de la famille aujourd’hui. On associe souvent le thème de la famille aux valeurs conservatrices, comme dans le trio valeurs/traditions, travail et famille. Si cette association émerge spontanément dans nos esprits, c’est que la définition de la famille qu’on adopte souvent est elle-même très conservatrice. Or, il suffit d’un coup d’œil à la famille d’aujourd’hui et à ses préoccupations pour voir à quel point elle se présente sous des formes diverses. Familles recomposées, homoparentales, monoparentales, traditionnelles, adoptives, culturellement mixtes, élargies, immigrantes, etc. La famille québécoise, comme toutes les familles canadiennes, a le visage de la diversité de notre époque. Et la seule chose dont on puisse être sûr, c’est que la diversité des formes familiales, et des enjeux à la famille, augmentera au cours des prochaines années. Peut-être se fait-on une image trop simplifiée de la famille des années 50 et peut-être que la famille a toujours été une réalité complexe, mais le fait est que la diversité est une réalité incontournable de la famille contemporaine.
Ne connaissant pas toutes les arcanes des programmes gouvernementaux, je me suis posé la question de la place que peut jouer le gouvernement fédéral au sujet des enjeux liés à la famille. Après tout, les services sociaux et l’éducation, où peuvent être regroupés plusieurs enjeux familiaux, ne sont-ils pas liés aux champs de compétences des provinces ? À bien des égards, il suffit de voir les enjeux liés à la famille pour voir l’importance de voir tous les paliers de gouvernements, du fédéral aux commissions scolaires, mettre l’épaule à la roue.
Pour tous les enjeux suivants et pour bien d’autres, le fédéral a un rôle à jouer, que ça soit par des mesures fiscales, des programmes, des lois ou par un soutien aux organismes qui oeuvrent auprès des familles :
- Aide à la petite enfance/garderie
- Soutien aux familles immigrantes et réfugiées
- Soutien aux aidants naturels
- Soutien aux familles aux prises avec des troubles psychologiques et maladies mentales diverses.
- Aide aux mères adolescentes
- Politiques de sports amateurs pour les jeunes
- Création de parcs familiaux (pensons à l’accès au fleuve dans les comtés de Hochelaga)
- Prévention pour aider les familles à avoir une alimentation saine
- Fiscalité liée aux régimes de retraite
- Prévention en matière de santé
- Création de logements sociaux à prix abordables pour les familles
- Etc.
Je pense par ailleurs que réfléchir à la famille, c’est réfléchir aussi à ceux qui n’en ont pas, à ceux et celles qui ne peuvent profiter de ce premier réseau de solidarité et d’entraide que constitue la famille, et dont l’absence accroît notre détresse et menace notre sécurité et notre bien-être. L’État, après tout, est cet ultime filet social dont on a besoin quand rien ne va plus, quand la famille ne remplit plus son rôle. Si on adopte une vision plus large des enjeux familiaux, les enjeux suivants doivent être pris en considération:
- Les personnes en situation d’itinérance qui ont perdu, volontairement ou non, tous liens avec leur famille
- Les victimes d’abus physiques et sexuels par les proches, qui transforment la famille en un milieu hostile et dangereux
- Les personnes âgées sans enfants et sans liens familiaux.
- Les réfugiés et immigrants arrivés seuls au pays.
- Les enjeux liés à la planification familiale, y compris le droit inaliénable de femmes à l’avortement.
Pour tous ces enjeux, pour tous ces problèmes criants, est-ce que nous n’avons pas intérêt à ce que tous les paliers de gouvernement se concertent pour offrir les meilleurs services possibles à la population ? Est-ce que la solution ultime proposée par le Bloc québécois, la séparation du Québec du reste du Canada, aiderait vraiment les Québécois et leurs familles ? Est-ce que les familles québécoises gagneraient vraiment à ce que le fédéral, qui représente le pays dans toute sa diversité, soit effacé des sources possibles de soutien ? Poser la question, c’est y répondre.
À mon avis, ce que les gens veulent vraiment, c’est que leurs gouvernements travaillent ensemble.
La fête de Pâques et l’organisation d’une activité sur les familles dans l’est de Montréal à l’occasion de la Grande conférence de Montréal organisée par le Parti libéral du Canada le 27 mars dernier m’ont poussé à réfléchir sur la signification de la famille aujourd’hui. On associe souvent le thème de la famille aux valeurs conservatrices, comme dans le trio valeurs/traditions, travail et famille. Si cette association émerge spontanément dans nos esprits, c’est que la définition de la famille qu’on adopte souvent est elle-même très conservatrice. Or, il suffit d’un coup d’œil à la famille d’aujourd’hui et à ses préoccupations pour voir à quel point elle se présente sous des formes diverses. Familles recomposées, homoparentales, monoparentales, traditionnelles, adoptives, culturellement mixtes, élargies, immigrantes, etc. La famille québécoise, comme toutes les familles canadiennes, a le visage de la diversité de notre époque. Et la seule chose dont on puisse être sûr, c’est que la diversité des formes familiales, et des enjeux à la famille, augmentera au cours des prochaines années. Peut-être se fait-on une image trop simplifiée de la famille des années 50 et peut-être que la famille a toujours été une réalité complexe, mais le fait est que la diversité est une réalité incontournable de la famille contemporaine.
Ne connaissant pas toutes les arcanes des programmes gouvernementaux, je me suis posé la question de la place que peut jouer le gouvernement fédéral au sujet des enjeux liés à la famille. Après tout, les services sociaux et l’éducation, où peuvent être regroupés plusieurs enjeux familiaux, ne sont-ils pas liés aux champs de compétences des provinces ? À bien des égards, il suffit de voir les enjeux liés à la famille pour voir l’importance de voir tous les paliers de gouvernements, du fédéral aux commissions scolaires, mettre l’épaule à la roue.
Pour tous les enjeux suivants et pour bien d’autres, le fédéral a un rôle à jouer, que ça soit par des mesures fiscales, des programmes, des lois ou par un soutien aux organismes qui oeuvrent auprès des familles :
- Aide à la petite enfance/garderie
- Soutien aux familles immigrantes et réfugiées
- Soutien aux aidants naturels
- Soutien aux familles aux prises avec des troubles psychologiques et maladies mentales diverses.
- Aide aux mères adolescentes
- Politiques de sports amateurs pour les jeunes
- Création de parcs familiaux (pensons à l’accès au fleuve dans les comtés de Hochelaga)
- Prévention pour aider les familles à avoir une alimentation saine
- Fiscalité liée aux régimes de retraite
- Prévention en matière de santé
- Création de logements sociaux à prix abordables pour les familles
- Etc.
Je pense par ailleurs que réfléchir à la famille, c’est réfléchir aussi à ceux qui n’en ont pas, à ceux et celles qui ne peuvent profiter de ce premier réseau de solidarité et d’entraide que constitue la famille, et dont l’absence accroît notre détresse et menace notre sécurité et notre bien-être. L’État, après tout, est cet ultime filet social dont on a besoin quand rien ne va plus, quand la famille ne remplit plus son rôle. Si on adopte une vision plus large des enjeux familiaux, les enjeux suivants doivent être pris en considération:
- Les personnes en situation d’itinérance qui ont perdu, volontairement ou non, tous liens avec leur famille
- Les victimes d’abus physiques et sexuels par les proches, qui transforment la famille en un milieu hostile et dangereux
- Les personnes âgées sans enfants et sans liens familiaux.
- Les réfugiés et immigrants arrivés seuls au pays.
- Les enjeux liés à la planification familiale, y compris le droit inaliénable de femmes à l’avortement.
Pour tous ces enjeux, pour tous ces problèmes criants, est-ce que nous n’avons pas intérêt à ce que tous les paliers de gouvernement se concertent pour offrir les meilleurs services possibles à la population ? Est-ce que la solution ultime proposée par le Bloc québécois, la séparation du Québec du reste du Canada, aiderait vraiment les Québécois et leurs familles ? Est-ce que les familles québécoises gagneraient vraiment à ce que le fédéral, qui représente le pays dans toute sa diversité, soit effacé des sources possibles de soutien ? Poser la question, c’est y répondre.
À mon avis, ce que les gens veulent vraiment, c’est que leurs gouvernements travaillent ensemble.
Inscription à :
Articles (Atom)