vendredi 9 avril 2010

Red Alert : Condo for Sale on The Plateau

Corner of Des Pins and Coloniale

Red linguistic alert : there’s a rumour of a condo for sale close from here on the Plateau-Mont-Royal, and it may be sold by a Francophone to an Anglophone.

Would linguistic nationalist leaders march on the street and chant their disapproval of this hypothetical real-estate transaction, criticizing it as a gesture of linguistic treachery? Or are they going to sell their house in Laval or Longueuil to compensate for the likely linguistic loss, bringing more troops on the battlefield ? For don’t ever believe that there is such a thing as a purely real-estate transaction on the Island of Montreal. In fact, in the eye of a linguistic nationalist leader, every condo sold to an Anglophone and every apartment rent to an allophone family, is a symbol of the assimilation of the French language, a crack in our sinking ship. This said, our nationalist leaders rarely shed a tear when a Anglophone family decide to move out of the province, thereby weakening an already weakened community. But this is not of there business, right ?

The individual transaction that is going to take place in the next few weeks between a seller and a buyer will possibly lead to a micoscopic change in the linguistic profile of the inhabitants of Montreal. But it is a shame for a politician or a political party to try to score point on this issue.

Est-ce que la prochaine étape pour renforcir la loi 101 sera d’ajouter des clauses sur les transactions immobilières ou même une division immobilière à l’Office de la langue française ? J’en doute, même si lorsqu’il s’agit de défendre la langue, il ne semble pas y avoir de limite aux yeux de certains politiciens. Brandir les statistiques empêchent de voir le fait que celles-ci sont le fruits de millions de décisions faites par des individus en fonction de leur liberté et de ce qu’ils considèrent de mieux pour eux et leur famille.

So Mr. Curzi furbish your weapons and be ready for more linguistic battle: I just heard they’re building a whole new condo apartment building in the heart of the Plateau.

4 commentaires:

  1. Good call on Curzi's Anglophobia - il devrait avoir hônte.

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  2. Honte s'écrit sans accent circonflexe.

    Mr. Allard:

    It's almost ironic how you wrote your message to Mr. Curzi in English. Do you actually expect him to read it? And that's if he reads your blog at all, which I highly doubt. In fact, it's a real pity you wrote most of your text in English because you're obviously striving to bring the two solitudes together and I'm sure you think Francophones have a bigger role to play in bridging the gap. Writing this in English, you've pretty much left out 60% of the Quebec population who cannot speak, read nor understand English. Had you posted this in French, you'd have had much better chances for your message to come across to Franco Quebecers effectively. Or did you only mean for Anglophones to be able to understand this? mockery, perhaps?

    I agree that Curzi's statistics might not the most accurate and his study could have been conducted in a more impartial manner but then again a member from the Liberal Party would have delivered an equally partial study on Montreal's linguistic situation. At any rate, anyone denying the anglicization of the so-called ''second largest Francophone city in the world after Paris'' must be either be blind or just in pure denial, or maybe both. We honestly don't need a study to see it. Obviously putting the blame entirely on Anglophones or anglicized Allophones would be wrong, we all have a part of responsability in this linguistic hoo-ha.

    Bilingualism would be a very tricky path to engage on. Quite frankly I don't think promoting bilingualism is the solution. Bilingualism is a very overrated concept in Canada anyway and taking that path, English would be bound to dominate over French in no time. You cannot possibly expect French and English to evolve equally on a continent that is more than overwhelmingly English-speaking, come on now. The sociolinguistic situation of Quebec is unique, which calls for unique measures (e.g.: a very strict language law that goes by the name of Bill 101 - which has been modified in order to satisfy Anglophones and other Francophones alike more than 200 times). So either you decide to protect the French language with somewhat drastic manners because you cherish your language and therefore your identity and culture and not being able to speak it would mean to stop being who you are, or you just sit back and let things happen...which won't take more than 50 years. Then again, we'd need to ask Franco Quebecers what they *really* want.

    That being said, Anglo Quebecers remain the best treated linguistic minority in all of Canada.

    J'aime bien votre billet ''Gilles l'aventurier", bien que je doute qu'on réussisse à faire bouger le gouvernement fédéral afin d'améliorer la situation des communautés francophones hors-Québec, que l'on s'appelle Gilles Duceppe ou Graham Fraser. Ces gens sont condamnés à l'assimilation de par leur poids démographique qui ne cesse de s'affaiblir et de par l'indifférence de la population anglo-canadienne face à la langue française en général, navré. Déjà que les Acadiens francophones du Nouveau-Brunswick ne cessent de répéter qu'ils ont du mal à obtenir des services en français dans la seule province officiellement bilingue au pays (voilà votre bilinguisme qui revient...).

    Heureux, par ailleurs, que vous ayez fait vos études universitaires de deuxième cycle dans la merveilleuse ville de Québec; ville qui a sans doute la plus vieille communauté anglo-québécoise au Québec, soit dit en passant.

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  3. Bonjour Anonyme et merci pour votre commentaire,

    J'aurais pu, j'aurais peut-être dû, écrire mon texte en français, comme je le fais pour la plupart de mes textes, comme vous l'avez peut-être constaté. J'avais écris plusieurs textes en français de suite, et je voulais alterner en anglais. Rien de calculé.

    Je doute que Pierre Curzi ou même Gille Duceppe lisent mes textes, quelque soit la langue dans laquelle je les écris. Je n'ai rien renié en ce qui concerne la situation linguistique; je n'ai qu'exprimé mon agacement envers la production et l'utilisation politique de statistiques démographico-linguistiques. Nous les Québécois avons en main tous les leviers pour rétablir la situation linguistique sans entraver les libertés individuelles de qui que ce soit à commencer par les nôtres... si nous le désirons et si nous sommes prêts à modifier notre mode de vie et nos choix individuels. Si les francophones déménagent en masse en banlieue, il y aura anglicisation de Montréal. En l'absence de volonté réelle de modifier nos propres comportement et décisions pour rendre le français attrayant pour nous-mêmes et pour les immigrants, on préfère laisser l'État agir et brimer nos libertés individuelles (la Loi 101) pour compenser notre inaction et même notre indifférence en ce domaine. Il y avait certe un trait d'humour à évoquer l'élargissement de la loi 101 au domaine des transactions immobilières, mais il m'arrive sérieusement de penser que cela ne serait que l'aboutissement logique des cris d'orfraie de Pierre Curzi et autres ténors linguisico-nationalistes.

    L'utilisation de la situation des communautés francophones du Canada comme groupe témoin de notre assimilation à venir m'apparaît trop facile; d'une part la plupart des francophones des autres provinces à qui je parle refusent de baisser les bras et de parler d'assimilation et évoquent plutôt leur dynamisme, ce que je trouve inspirant et encourageant. D'autre part, qui peut nier que nous avons nous-même cette 'masse critique' extrêmement dynamique de francophones qui, à moins d'un immobilisme indifférent, permettra à de nombreuses générations après nous de continuer de vivre en français.

    Mon souhait est d'être lucide à trois niveaux: le premier est celui de la situation du français (on ne parle bien sûr que de la quantité de ses locuteurs); le second est sur les entraves, et les risques d'entraves croissant et les risques de jugements moraux, qui seront imposées aux individus, et les Francophones au premier chef, sous prétexte de situation linguistique précaire. Le troisième est le gaspillage d'énergie, de temps et de ressource humaines, financières et intellectuelles réalisé autour de la question linguistique, alors que tant d'autres problèmes sociaux plus urgent et plus grave se présentent à nous.

    Voilà que ma réponse à votre commentaire dépasse en longueur l'article auquel vous avez réagi.

    Merci de votre patience et au plaisir d'interagir avec vous de nouveau.

    Philippe Allard
    Montréal

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  4. Tout à fait d'accord avec vous.

    Ce passage: "Si les francophones déménagent en masse en banlieue, il y aura anglicisation de Montréal. En l'absence de volonté réelle [...] pour compenser notre inaction et même notre indifférence en ce domaine. " résume parfaitement ma position.

    On s'entendra aussi sur le fait que la loi 101 est essentielle et doit rester en place; c'est une structure, voire par moments un filet de secours, de laquelle nous ne pouvons nous passer. Mais tout comme vous, je déplore souvent l'inaction des Franco-Québécois face à la situation de leur propre langue et surtout face à la qualité de celle-ci. J'ai parfois l'impression qu'il s'agit soit d'un manque de fierté de faire partie d'une identité francophone ou tout simplement d'un abandon volontaire. C'est ce que je voulais dire par cette phrase lors de ma première intervention: "Then again, we'd need to ask Franco Quebecers what they *really* want.", c'est-à-dire voulez-vous vraiment vous prendre en main, maintenant, afin d'assurer un avenir fort à votre langue maternelle, de votre identité, ou en avez-vous rien à cirer et donc préférez l'assimilation qui se fera sans doute en un peu moins d'un demi-siècle.

    En ce qui concerne les communautés franco-canadiennes...peut-être suis-je pessimiste, quoiqu'il en soit je connais également quelques Canadiens francophones de près et de loin; certains me disent que leur communauté s'éteint à petit feu, d'autres font preuve de dynamisme et d'optimisme. Cela doit forcément dépendre de l'endroit en question, la taille de la communauté et de ses alentours, entre autres. Mais ce qui m'inquiète le plus dans ces communautés, c'est l'anglicisation de leur langue, qui est encore plus accrue que celle que l'on connaît au Québec, à peu près égale à celle que l'on peut voir chez les peuples d'Acadie.

    En tous les cas, je vous remercie de votre réponse et au plaisir de vous relire.

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