On apprend aujourd’hui dans les gazettes que le chef du PLC ne croit pas que le Canada devrait interdire le port du voile intégral, contrairement à ce qu’est en voie de faire, non sans hésitations et sans opposition, le gouvernement français. Or il est à parier que cette position du chef libéral ne sera pas populaire tant la burqa est un symbole fort de l’oppression des femmes par les islamistes. Disons d'emblée que les prises de position n'ont pas toutes des fondements éléctoralistes et certaines sont basées sur des principes qui ne sont pas toujours populaires. À travers les critiques vis-à-vis des opposants à l'interdiction, on pénètre dans un débat, qui est déjà amorcé chez les libéraux fédéraux et qui met en scène, de façon implicite, deux formes de libéralisme visant la défense de principes assez différents.
Une première forme de libéralisme est le libéralisme comme promoteur des vertus de liberté et d’autonomie en tant que mode de vie. Ce que cette forme de libéralisme valorise et recherche, c’est l’autonomie individuelle vis-à-vis des dogmes et de l'oppression, c’est la priorité donnée à la pensée rationnelle sur le mythe, c’est la poursuite du désenchantement du monde par la pensée critique. C’est le rejet de l’hétéronomie, cette condition d’une personne qui reçoit de l’extérieur, plutôt que de sa propre raison, la loi morale à laquelle elle se soumet (on pense à Moïse qui reçoit des mains de Dieu les tables de la loi avec les dix commandement, mais cela s’applique à toutes les religions ‘révélées’). Une caractéristique de ce type de libéralisme au Canada est son aversion pour les politiques multiculturalistes, qui encouragent la diversité en fermant les yeux sur les pratiques culturelles et religieuses souvent contraire à l’idéal rationnel vis-à-vis des grandes questions morales.
La seconde de forme libéralisme se veut beaucoup plus neutre au sujet de la manière par lesquelles une personne souhaite vivre sa vie et ne vise pas la promotion des vertus libérales en tant que mode de vie. Dans ce type de libéralisme, toute doctrine qui tente d’apporter une réponse aux questions éthiques du bien et du mal, que cette réponse réside dans l’existence d’un dieu ou dans la raison humaine, a droit de cité a priori. C’est pourquoi on qualifie cette position, à tort à mon avis, de moralement relativiste. Historiquement, cette forme de libéralisme était une réponse aux politiques d’intolérance des États vis-à-vis des sectes religieuses, notamment en Grande-Bretagne, en Hollande, en Allemagne et en France du 16e et 17e siècle. La liberté religieuse, la liberté de conscience et d’expression vis-à-vis des grandes questions morales sont les absolus de ce type de libéralisme, et c’est pourquoi ce libéralisme se retient lui-même de demander à l’État de légiférer dans le sens de l’interdit. Et faut-il rappeler que cette liberté religieuse et de conscience est invoquée non pas pour préserver les religions en tant que telles, mais parce qu’on doit garantir à l’individu, en qui se trouve le siège de la morale, la capacité d’exercer ses choix. Tout ce que le libéral peut faire, c’est d’exiger que l’État garantisse, en autant que faire se peut à travers les lois et la Charte, que chaque personne, incluant les femmes destinées à être voilées par leur famille, puisse agir selon leur âme et conscience. Cela peut être un rêve de doux idiot, un leurre, mais les traditions d’intolérance religieuse ou autre par la majorité et par l’État en occident sont aux moins aussi importante à prendre en considération que les menaces d’infiltration islamiste.
La prise de position affirmant le rejet de l’interdiction du voile intégral est fondée sur des principes libéraux historiquement et philosophiquement très justifiés. Dire qu’une personne est moins libérale parce qu’elle prend cette position démontre une compréhension biaisée et unidimensionnelle du libéralisme. Un débat ouvert sur la question, notamment entre les libéraux, devrait avoir lieu
jeudi 28 janvier 2010
lundi 25 janvier 2010
Victoire des Canadiens en prorogation
Coin Maisonneuve et Saint-Hubert, samedi le 23 janvier, 11h
Samedi dernier, des milliers de Canadiens ont manifesté leur opposition à la décision du gouvernement Harper de proroger le Parlement au beau milieu d’une session parlementaire. À Montréal, quelques centaines de personnes ont pris part à une marche de protestation et de soutien envers le travail des députés, marche qui a débuté à la Place Émilie-Gamelin, lieu de toutes les luttes démocratiques, pour se terminer au Square Phillips (aucune parenté).
Dire que la manifestation était non partisane est inexact. On doit plutôt la qualifier de multi-partisane. De fait, le caractère partisan de l’activité sautait aux yeux de quiconque s’est présenté au fil de départ. Les partisans du Bloc Québécois, Gilles Duceppe en tête, affichaient fièrement leurs couleurs avec leurs pancartes « Présents pour le Québec » avec le logo du Bloc; les partisans du NPD, un peu plus subtils, brandissaient des pancartes orange avec quelque slogan. J’ai même eu le bonheur de recevoir un tract, pardon, de la documentation, du Parti communiste du Québec/Canada; et que dire de cet homme qui portait fièrement le béret et brandissant solennellement le drapeau des Patriotes. Il avait un petit air, comment dirais-je…exotique. On pouvait reconnaître les troupes libérales par la présence des députés de Marc Garneau, Marlene Jennings, Justin Trudeau, Alexandra Mendes, Francis Scarpaleggia et de nombreux candidats et militants de la région montréalais (À mon avis, les libéraux ne devraient pas être timorés lorsqu’il s’agit d’afficher leurs couleurs, surtout au Québec). Les organisateurs ont même jugé bon de faire faire des discours aux représentants de quatre partis politiques (incluant les Verts, qui n’ont aucun élu au Parlement); ils auraient pu décider de donner la parole à de 'simples citoyens', mais ont choisi avec raison l'approche 'partisane'.
Cette volonté des organisateurs (qu’ils soient tout de même félicités pour leur travail) d’en faire une activité non partisane m’apparaît être un symptôme d’une mécompréhension de l’importance et de l’utilité des partis politiques dans notre vie démocratique.
Le parti politique canalise un ensemble de valeurs à travers une organisation plus ou moins structurée et un réseau de militants plus ou moins engagés. Au sein du parti, les idées sont générées (ou absorbées quand elles viennent de l’extérieur), digérées, testées à travers des processus formes ou informels, certaines sont rejetées et d’autres se transformeront en positions officielles ou même en lois et en politiques. Au niveau de la participation citoyenne, le parti politique est un lieu privilégié d’engagement politique où le bénévolat est un élément capital à la vie démocratique : transmettre des idées et partager et faire connaître nos convictions et nos positions politiques sont autant de façons de communiquer et de s’informer mutuellement de différents points de vue qui peuvent exister sur des questions qui sont importantes pour nous.
Certes, plusieurs citoyens n’ayant aucune affiliation politique étaient présents lors de cette marche; leur présence témoigne d’un certain pluralisme dans la manière d’aborder la politique et c’est très sain (comme toute forme de pluralisme, mais c’est une autre question). Toutefois, je soupçonne que pour plusieurs personnes, l’affiliation à un parti représente, à tort selon moi, un obstacle à deux qualités qu’on présente trop souvent pour des vertus absolues en politique : la neutralité et l’indépendance de pensée. « Être partisan, c’est manquer de neutralité », entend-on souvent. Je dis pour ma part que la neutralité absolue est un leurre et que face à de nombreux problèmes concrets, il est important de prendre une position claire et sans ambiguïté. La neutralité, dans certain cas, est une faiblesse : ce n’est pas être neutre que d’aller manifester contre la prorogation; c’est affirmer haut et fort ce qu’on valorise. Quant à l’indépendance et la liberté d’agir et de pensée, le fait de militer pour un parti est le fruit même de cette liberté. Comme dans tout contrat, nous acceptons de limiter notre liberté d’agir parce que nous croyons qu’au bout du compte cela nous sera bénéfique. Si je suis en désaccord avec la position de mon parti sur un enjeu, mais que pour cinq autres je suis en accord avec lui, il y a des fortes chances pour que le compromis me soit acceptable. Pour certaines personnes, le compromis qu’on fait avec soi-même est le pire qui puisse être fait.
La manifestation de samedi était partisane, mais n’était pas que partisane. Et il est normal et légitime que des manifestations politiques soient partisanes.
Par contre, que le Premier ministre agisse de manière partisane dans l’utilisation de ses prérogatives ne va pas du tout, et c’est pour cette raison que des milliers de Canadiens ont manifesté samedi dernier et continueront de le faire. Étant donné les vastes pouvoirs qu’il détient, il a la responsabilité d’en faire un usage qui respectera et qui garantira que la volonté de la majorité des députés soit respectée. Son poste devrait être au dessus des considérations partisanes et Stephen Harper n’a jamais su s’en montrer digne.
Notre premier ministre restera probablement sourd à l’appel des Canadiens. En se rassemblant par milliers partout au Canada, les Canadiens de tous les partis ont déjà remporté une victoire sur le cynisme antidémocratique. Go Canadiens Go !
Samedi dernier, des milliers de Canadiens ont manifesté leur opposition à la décision du gouvernement Harper de proroger le Parlement au beau milieu d’une session parlementaire. À Montréal, quelques centaines de personnes ont pris part à une marche de protestation et de soutien envers le travail des députés, marche qui a débuté à la Place Émilie-Gamelin, lieu de toutes les luttes démocratiques, pour se terminer au Square Phillips (aucune parenté).
Dire que la manifestation était non partisane est inexact. On doit plutôt la qualifier de multi-partisane. De fait, le caractère partisan de l’activité sautait aux yeux de quiconque s’est présenté au fil de départ. Les partisans du Bloc Québécois, Gilles Duceppe en tête, affichaient fièrement leurs couleurs avec leurs pancartes « Présents pour le Québec » avec le logo du Bloc; les partisans du NPD, un peu plus subtils, brandissaient des pancartes orange avec quelque slogan. J’ai même eu le bonheur de recevoir un tract, pardon, de la documentation, du Parti communiste du Québec/Canada; et que dire de cet homme qui portait fièrement le béret et brandissant solennellement le drapeau des Patriotes. Il avait un petit air, comment dirais-je…exotique. On pouvait reconnaître les troupes libérales par la présence des députés de Marc Garneau, Marlene Jennings, Justin Trudeau, Alexandra Mendes, Francis Scarpaleggia et de nombreux candidats et militants de la région montréalais (À mon avis, les libéraux ne devraient pas être timorés lorsqu’il s’agit d’afficher leurs couleurs, surtout au Québec). Les organisateurs ont même jugé bon de faire faire des discours aux représentants de quatre partis politiques (incluant les Verts, qui n’ont aucun élu au Parlement); ils auraient pu décider de donner la parole à de 'simples citoyens', mais ont choisi avec raison l'approche 'partisane'.
Cette volonté des organisateurs (qu’ils soient tout de même félicités pour leur travail) d’en faire une activité non partisane m’apparaît être un symptôme d’une mécompréhension de l’importance et de l’utilité des partis politiques dans notre vie démocratique.
Le parti politique canalise un ensemble de valeurs à travers une organisation plus ou moins structurée et un réseau de militants plus ou moins engagés. Au sein du parti, les idées sont générées (ou absorbées quand elles viennent de l’extérieur), digérées, testées à travers des processus formes ou informels, certaines sont rejetées et d’autres se transformeront en positions officielles ou même en lois et en politiques. Au niveau de la participation citoyenne, le parti politique est un lieu privilégié d’engagement politique où le bénévolat est un élément capital à la vie démocratique : transmettre des idées et partager et faire connaître nos convictions et nos positions politiques sont autant de façons de communiquer et de s’informer mutuellement de différents points de vue qui peuvent exister sur des questions qui sont importantes pour nous.
Certes, plusieurs citoyens n’ayant aucune affiliation politique étaient présents lors de cette marche; leur présence témoigne d’un certain pluralisme dans la manière d’aborder la politique et c’est très sain (comme toute forme de pluralisme, mais c’est une autre question). Toutefois, je soupçonne que pour plusieurs personnes, l’affiliation à un parti représente, à tort selon moi, un obstacle à deux qualités qu’on présente trop souvent pour des vertus absolues en politique : la neutralité et l’indépendance de pensée. « Être partisan, c’est manquer de neutralité », entend-on souvent. Je dis pour ma part que la neutralité absolue est un leurre et que face à de nombreux problèmes concrets, il est important de prendre une position claire et sans ambiguïté. La neutralité, dans certain cas, est une faiblesse : ce n’est pas être neutre que d’aller manifester contre la prorogation; c’est affirmer haut et fort ce qu’on valorise. Quant à l’indépendance et la liberté d’agir et de pensée, le fait de militer pour un parti est le fruit même de cette liberté. Comme dans tout contrat, nous acceptons de limiter notre liberté d’agir parce que nous croyons qu’au bout du compte cela nous sera bénéfique. Si je suis en désaccord avec la position de mon parti sur un enjeu, mais que pour cinq autres je suis en accord avec lui, il y a des fortes chances pour que le compromis me soit acceptable. Pour certaines personnes, le compromis qu’on fait avec soi-même est le pire qui puisse être fait.
La manifestation de samedi était partisane, mais n’était pas que partisane. Et il est normal et légitime que des manifestations politiques soient partisanes.
Par contre, que le Premier ministre agisse de manière partisane dans l’utilisation de ses prérogatives ne va pas du tout, et c’est pour cette raison que des milliers de Canadiens ont manifesté samedi dernier et continueront de le faire. Étant donné les vastes pouvoirs qu’il détient, il a la responsabilité d’en faire un usage qui respectera et qui garantira que la volonté de la majorité des députés soit respectée. Son poste devrait être au dessus des considérations partisanes et Stephen Harper n’a jamais su s’en montrer digne.
Notre premier ministre restera probablement sourd à l’appel des Canadiens. En se rassemblant par milliers partout au Canada, les Canadiens de tous les partis ont déjà remporté une victoire sur le cynisme antidémocratique. Go Canadiens Go !
vendredi 22 janvier 2010
La malhonnêteté de Gilles Duceppe sur le contrôle des armes à feu
Est-ce le désespoir, l’ennui d’être dans l’opposition éternelle ou la pure mauvaise volonté qui poussent Gilles Duceppe à duper les citoyens de Laurier-Ste-Marie et de tout le Québec ? Dans un dépliant récemment envoyé aux résidents du comté, le chef du Bloc Québécois affirme sans broncher que Michael Ignatieff et Jack Layton, en laissant à leurs députés respectifs le droit de voter selon leur conscience au sujet du projet de loi conservateurs C-391 sur la réduction de la portée du registre des armes à feu, ont par ce fait décidé « de tourner le dos aux victimes des armes à feu» .
Le dépliant présente un tableau résumant les votes des députés de chaque parti lors de la deuxième lecture du projet de loi. On y voit que les 47 députés du Bloc ont voté contre et que la totalité des 143 députés conservateurs ont quant à eux appuyé le projet de loi. Chez les libéraux, 8 députés sur 72 ont voté pour (soit un peu plus de 10%), alors que 12 députés néo-démocrates sur 36 (soit 33%) ont voté pour également.
Premier signe de malhonnêteté : Gilles Duceppe souligne que tous les députés conservateurs du Québec (10 députés) ont voté pour le projet de loi, mais il n’explique pas que les 14 députés libéraux du Québec ont voté contre ce même projet. M. Duceppe n’a pas le monopole de la vertu au Québec mais semble incapable de l’accepter en reconnaissant la position des députés québécois des autres partis qui ont voté pour le maintien du Registre dans son intégrité.
On peut faire dire toutes sortes de chose aux chiffres. Par exemple, il aurait pu écrire qu’il y a eu plus de 40 % de députés du Parti libéral du Canada qui ont voté contre le projet de loi qu’il n’y a eu de députés du Bloc Québécois (66 vs 47). Il aurait donc pu écrire sans mentir que les 66 députés libéraux ayant voté contre le projet de loi ont eu un impact nettement plus important que ceux du Bloc.
Deuxième signe de malhonnêteté : Gilles Duceppe a complètement passé sous silence le fait qu’il a exigé que les députés du Bloc suive la ligne de leur parti, comme les Conservateurs de Stephen Harper ont fait. Ce fait est important dans la mesure où les résultats ne signifient plus la même chose : en effet, comment auraient agi les députés du Bloc vivant dans les régions s’ils avaient pu voter selon leur conscience ? Affirmer que les chefs des libéraux et des néo-démocrates ont laissé tombé les victimes des armes à feu (même s’ils ont eux-mêmes voté contre le projet et exprimé haut et fort leur opinion personnelle sur la question) parce qu’ils ont laissé leur député voter selon leur conscience est d’une navrante démagogie. Une autre interprétation aurait pu être que les libéraux et les néo-démocrates ont fait confiance à leur député et leur ont donné le pouvoir de représenter leur électorat.
Troisième signe de malhonnêteté : « Conservateurs, Libéral et NPD : Même combat pour l’abolition du registre des armes à feu » : telle est la phrase alarmante qui apparaît bien en gras sur le dépliant, et qui laisse tout d’abord entendre qu’il s’agit d’un combat des libéraux, ce qui est archi-faux, mais qui suppose également que le projet porte sur l’abolition complète du Registre, ce qui n’est pas le cas. Faut-il rappeler que le projet visait à réduire la portée du registre, non à l’abolir ? Gilles Duceppe a choisi de ne pas faire cette précision parce que cela aurait diminué la portée de ses cris d’indignation. La diabolisation à outrance de adversaire semble être une des armes préférées du vertueux Gilles Duceppe.
Quatrième signe de malhonnêteté : dans tous ses publicités, le chef du Bloc se présente comme le grand défenseur des intérêts du Québec et de tous les Québécois. Or, nulle mention de cette qualité dans celui portant le projet de loi C-391. Pourquoi ? Tout simplement parce que plusieurs députés du Québec ont voté pour ce projet de loi, donc en faveur de la réduction de la portée du registre, et il est fort à parier que d’autres députés du Bloc habitant en région, notamment, auraient voté pour s’ils avaient pu voter selon leur conscience. Or, ces députés ne sont pas moins Québécois que les autres. Ainsi, c’est toute la rhétorique bloquiste d’être les défenseurs des intérêts des Québécois qui tombe.
Il est inévitable qu’un parti politique qui a la prétention de défendre et de représenter les valeurs de tout un peuple soit confronté de temps à autre à la dure réalité de la diversité des valeurs au sein de ce même peuple. Il est hautement préférable qu’un parti défende ouvertement des valeurs, préférablement des valeurs progressistes, des valeurs qui transcendent les frontières, des valeurs auxquelles chaque citoyen est libre d’adhérer ou non sans risque de se voir refuser le nom de ‘vrai Québécois’ ou de ‘vrai Canadien’.
Il est de bonne guerre de concevoir des outils de marketing partisans pour décrire les positions de son parti et illustrer les valeurs qu’il défend. Il est par contre de très mauvais goût de le faire en associant ses adversaires à des positions qu’ils ne défendent pas. C’est le Parti libéral du Canada, et non le Bloc Québécois, qui a été à l’origine du Registre des armes à feu et ses députés, soutenus par leur chef, l’appuient toujours dans leur écrasante majorité. En ce sens, le dépliant reçu cette semaine par des milliers de citoyens Québécois ne diffère guère de celui envoyé par les Conservateurs il y a quelques semaines accusant le Parti libéral du Canada d’antisémitisme. Il frôle les limites de l’indécence.
Le dépliant présente un tableau résumant les votes des députés de chaque parti lors de la deuxième lecture du projet de loi. On y voit que les 47 députés du Bloc ont voté contre et que la totalité des 143 députés conservateurs ont quant à eux appuyé le projet de loi. Chez les libéraux, 8 députés sur 72 ont voté pour (soit un peu plus de 10%), alors que 12 députés néo-démocrates sur 36 (soit 33%) ont voté pour également.
Premier signe de malhonnêteté : Gilles Duceppe souligne que tous les députés conservateurs du Québec (10 députés) ont voté pour le projet de loi, mais il n’explique pas que les 14 députés libéraux du Québec ont voté contre ce même projet. M. Duceppe n’a pas le monopole de la vertu au Québec mais semble incapable de l’accepter en reconnaissant la position des députés québécois des autres partis qui ont voté pour le maintien du Registre dans son intégrité.
On peut faire dire toutes sortes de chose aux chiffres. Par exemple, il aurait pu écrire qu’il y a eu plus de 40 % de députés du Parti libéral du Canada qui ont voté contre le projet de loi qu’il n’y a eu de députés du Bloc Québécois (66 vs 47). Il aurait donc pu écrire sans mentir que les 66 députés libéraux ayant voté contre le projet de loi ont eu un impact nettement plus important que ceux du Bloc.
Deuxième signe de malhonnêteté : Gilles Duceppe a complètement passé sous silence le fait qu’il a exigé que les députés du Bloc suive la ligne de leur parti, comme les Conservateurs de Stephen Harper ont fait. Ce fait est important dans la mesure où les résultats ne signifient plus la même chose : en effet, comment auraient agi les députés du Bloc vivant dans les régions s’ils avaient pu voter selon leur conscience ? Affirmer que les chefs des libéraux et des néo-démocrates ont laissé tombé les victimes des armes à feu (même s’ils ont eux-mêmes voté contre le projet et exprimé haut et fort leur opinion personnelle sur la question) parce qu’ils ont laissé leur député voter selon leur conscience est d’une navrante démagogie. Une autre interprétation aurait pu être que les libéraux et les néo-démocrates ont fait confiance à leur député et leur ont donné le pouvoir de représenter leur électorat.
Troisième signe de malhonnêteté : « Conservateurs, Libéral et NPD : Même combat pour l’abolition du registre des armes à feu » : telle est la phrase alarmante qui apparaît bien en gras sur le dépliant, et qui laisse tout d’abord entendre qu’il s’agit d’un combat des libéraux, ce qui est archi-faux, mais qui suppose également que le projet porte sur l’abolition complète du Registre, ce qui n’est pas le cas. Faut-il rappeler que le projet visait à réduire la portée du registre, non à l’abolir ? Gilles Duceppe a choisi de ne pas faire cette précision parce que cela aurait diminué la portée de ses cris d’indignation. La diabolisation à outrance de adversaire semble être une des armes préférées du vertueux Gilles Duceppe.
Quatrième signe de malhonnêteté : dans tous ses publicités, le chef du Bloc se présente comme le grand défenseur des intérêts du Québec et de tous les Québécois. Or, nulle mention de cette qualité dans celui portant le projet de loi C-391. Pourquoi ? Tout simplement parce que plusieurs députés du Québec ont voté pour ce projet de loi, donc en faveur de la réduction de la portée du registre, et il est fort à parier que d’autres députés du Bloc habitant en région, notamment, auraient voté pour s’ils avaient pu voter selon leur conscience. Or, ces députés ne sont pas moins Québécois que les autres. Ainsi, c’est toute la rhétorique bloquiste d’être les défenseurs des intérêts des Québécois qui tombe.
Il est inévitable qu’un parti politique qui a la prétention de défendre et de représenter les valeurs de tout un peuple soit confronté de temps à autre à la dure réalité de la diversité des valeurs au sein de ce même peuple. Il est hautement préférable qu’un parti défende ouvertement des valeurs, préférablement des valeurs progressistes, des valeurs qui transcendent les frontières, des valeurs auxquelles chaque citoyen est libre d’adhérer ou non sans risque de se voir refuser le nom de ‘vrai Québécois’ ou de ‘vrai Canadien’.
Il est de bonne guerre de concevoir des outils de marketing partisans pour décrire les positions de son parti et illustrer les valeurs qu’il défend. Il est par contre de très mauvais goût de le faire en associant ses adversaires à des positions qu’ils ne défendent pas. C’est le Parti libéral du Canada, et non le Bloc Québécois, qui a été à l’origine du Registre des armes à feu et ses députés, soutenus par leur chef, l’appuient toujours dans leur écrasante majorité. En ce sens, le dépliant reçu cette semaine par des milliers de citoyens Québécois ne diffère guère de celui envoyé par les Conservateurs il y a quelques semaines accusant le Parti libéral du Canada d’antisémitisme. Il frôle les limites de l’indécence.
lundi 18 janvier 2010
Recherche pancartes désespérément
Coin Berri et Ontario, 9h du matin
Il y a si longtemps que le chantier de l’Îlot des voyageurs lancé par l’Université du Québec à Montréal a été lancé, puis abandonné, puis relancé timidement que je n’ai qu’un vague souvenir de ce qui s’y trouvait en lieu et place avant son lancement, moi qui ai tout de même habité le centre-sud pendant quatre ans. Quelqu’un aurait une photo du coin Berri-Ontario pour me rafraîchir la mémoire ?
Parlant de chantier, levez la main ceux qui connaissent le nombre d’emploi qui ont été créés/sauvés dans le comté depuis le lancement du Plan de relance économique du Canada. Je vais faire mes recherches au cours des prochaines semaines et vais vous revenir avec le fruit de mes investigations. Ceci dit, au cours de mes déplacements dans le Laurier-Sainte-Marie, je n’ai pas encore eu la chance d’apercevoir une seule de ces fameuses pancartes du soi-disant Plan de relance. Cela peut signifier plusieurs choses :
1- Les Conservateurs de Stephen Harper ont réalisé que leur stratégie consistant à associer le gouvernement à chacun des projets de rénovation de poignée de porte sur des édifices fédéraux se retournait contre eux tant elle était grossière, et ils ont décidé de l’abandonner.
2- Les poignées de porte des édifices appartenant au gouvernement fédéral étaient toutes en excellent état au moment où le plan fut créé, et, malgré les tentations d’en poser de nouvelles quand même, on a décidé de sagement s’abstenir.
3- Les Conservateurs de Stephen Harper n’ont aucune motivation à donner aux citoyens de Laurier-Sainte-Marie leur juste proportion de projet d’investissement. En effet, si je ne m'abuse, Laurier-Sainte-Marie est le seul comté au Canada où le Parti conservateur du Canada est arrivé cinquième à la dernière élection, derrière le Parti vert et le NPD, les Libéraux étant arrivés deuxièmes.
4- Le député actuel, Gilles Duceppe, est si occupé à défendre « les intérêts du Québec », qu’il ne lui reste plus de temps pour défendre ceux de ses propres commettants en faisant la promotion de projets structurants et innovateurs pour l’économie du comté.
5- Le manque d’imagination des Conservateurs pour la conception de projets novateurs adaptés à la réalité d’un comté urbain dont l’économie est axée sur les services (incluant la culture et le commerce), combiné à l’impuissance du député actuel pour mettre en œuvre des solutions concrètes, posent des limites importantes à la quantité et à la pertinence des projets que les citoyens de Laurier-Ste-Marie peuvent s’attendre à recevoir pour soutenir de leur économie.
Morale de cette histoire, quand il s’agit de travailler sérieusement pour l’économie du comté de Laurier-Sainte-Marie, le seul parti qui a à la fois l’intérêt, le dynamisme et la capacité de le faire, c’est le Parti libéral du Canada.
Et le jour où les libéraux seront enfin de retour dans ce comté, ça ne sera pas pour faire leur autopromotion pour chaque poignée de porte posée gracieusement ni pour se plaindre du ‘système’ en disant que le Canada n’est pas leur pays. Ils seront là pour agir pour le bien de résidents du comté en s'assurant que leur vision de leur pays soit bien représentée à Ottawa.
Et toc ! une petite envolée partisane de temps en temps, ça te requinque le Canayen.
Il y a si longtemps que le chantier de l’Îlot des voyageurs lancé par l’Université du Québec à Montréal a été lancé, puis abandonné, puis relancé timidement que je n’ai qu’un vague souvenir de ce qui s’y trouvait en lieu et place avant son lancement, moi qui ai tout de même habité le centre-sud pendant quatre ans. Quelqu’un aurait une photo du coin Berri-Ontario pour me rafraîchir la mémoire ?
Parlant de chantier, levez la main ceux qui connaissent le nombre d’emploi qui ont été créés/sauvés dans le comté depuis le lancement du Plan de relance économique du Canada. Je vais faire mes recherches au cours des prochaines semaines et vais vous revenir avec le fruit de mes investigations. Ceci dit, au cours de mes déplacements dans le Laurier-Sainte-Marie, je n’ai pas encore eu la chance d’apercevoir une seule de ces fameuses pancartes du soi-disant Plan de relance. Cela peut signifier plusieurs choses :
1- Les Conservateurs de Stephen Harper ont réalisé que leur stratégie consistant à associer le gouvernement à chacun des projets de rénovation de poignée de porte sur des édifices fédéraux se retournait contre eux tant elle était grossière, et ils ont décidé de l’abandonner.
2- Les poignées de porte des édifices appartenant au gouvernement fédéral étaient toutes en excellent état au moment où le plan fut créé, et, malgré les tentations d’en poser de nouvelles quand même, on a décidé de sagement s’abstenir.
3- Les Conservateurs de Stephen Harper n’ont aucune motivation à donner aux citoyens de Laurier-Sainte-Marie leur juste proportion de projet d’investissement. En effet, si je ne m'abuse, Laurier-Sainte-Marie est le seul comté au Canada où le Parti conservateur du Canada est arrivé cinquième à la dernière élection, derrière le Parti vert et le NPD, les Libéraux étant arrivés deuxièmes.
4- Le député actuel, Gilles Duceppe, est si occupé à défendre « les intérêts du Québec », qu’il ne lui reste plus de temps pour défendre ceux de ses propres commettants en faisant la promotion de projets structurants et innovateurs pour l’économie du comté.
5- Le manque d’imagination des Conservateurs pour la conception de projets novateurs adaptés à la réalité d’un comté urbain dont l’économie est axée sur les services (incluant la culture et le commerce), combiné à l’impuissance du député actuel pour mettre en œuvre des solutions concrètes, posent des limites importantes à la quantité et à la pertinence des projets que les citoyens de Laurier-Ste-Marie peuvent s’attendre à recevoir pour soutenir de leur économie.
Morale de cette histoire, quand il s’agit de travailler sérieusement pour l’économie du comté de Laurier-Sainte-Marie, le seul parti qui a à la fois l’intérêt, le dynamisme et la capacité de le faire, c’est le Parti libéral du Canada.
Et le jour où les libéraux seront enfin de retour dans ce comté, ça ne sera pas pour faire leur autopromotion pour chaque poignée de porte posée gracieusement ni pour se plaindre du ‘système’ en disant que le Canada n’est pas leur pays. Ils seront là pour agir pour le bien de résidents du comté en s'assurant que leur vision de leur pays soit bien représentée à Ottawa.
Et toc ! une petite envolée partisane de temps en temps, ça te requinque le Canayen.
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mardi 12 janvier 2010
The Shopping Bag of Shame
On the corner of Mont-Royal and de Lanaudière, looking for some gift for my godson’s birthday. I’m holding in my hand The Shopping Bag of Shame, which I received as a token of my presence at the Forum Solidarité Grand Plateau held last november at the Jeanne-Mance school on the Plateau. The event’s organizers had decided to give a reusable bag to the attendees in order to encourage them to do their shopping on the avenue Mont-Royal’s boutiques and shops.
But why would I call it The Shopping Bag of Shame ?
« Joyeux décembre », meaning Happy December, was written on the bag, instead of what ‘should’ normally have been written, that is ‘Happy holidays’ or even ‘Merry Christmas’. This was enough to cause an outburst of emotional letters-to-editor and outraged articles from our traditionalists, who saw in this value-neutral wish the sign of a will to annihilate Quebec’s finest traditions and values (that is, Christian values). One of the Québécois right-wing natio-traditionalists rising star (a student in sociology writing his PhD thesis in UQAM) wrote in an article published symbolically in the Christmas Eve in Le Devoir that those kind of gesture of self-negation were caused by “multiculturalism, which tries to neutralise the founding heritage of western societies and which leads a never-ending war against their national identity” (My translation: see full article here)
Whereas I personally consider the erasing of Christmas vocabulary and Christian symbols in general from the public sphere futile and even counterproductive (even though I like to think myself as a secularist), I find the kind of accusation quoted above misleading and dangerous. It is misleading because it fails to take into account the western origin of the contemporary multicultural ideology and the pluralist origin of our own province ; western societies are at their very foundation multicultural and pluralist (even the first settlers in New France came from different parts of the Kingdom of France, and from many other countries, so much so that there are no such thing as Pures laines)(Thanks Esther Delisle for having reminded us this); it is dangerous because it uses a preemptive-strike-style vocabulary, saying that the multiculturalism ideology, who is in fact way of predisposing oneself positively towards diversity (and which doesn’t mean one should accept everything in the name of diversity and is by no way a morally relativist doctrine), has been waging a war against national identity and cultures. Such non-sense and irresponsible talk is build around the false notion that there is a group (the multicultural ideologues) plotting against national identities and cultures in the western hemisphere, whereas all there is are individuals, politicians and intellectuals (sometimes local Chamber of commerce, however clumsily they do it) trying to promote pluralism.
More will be written in this blog around this issue, for I think it is an important one in this particular riding of Laurier-Sainte-Marie, which is a culturally diverse and pluralist riding. Meanwhile I will continue to use my reusable bag, with no shame but with pride, a reassurance to know that business owners care enough about diversity, even if sometimes honest mistakes are made.
But why would I call it The Shopping Bag of Shame ?
« Joyeux décembre », meaning Happy December, was written on the bag, instead of what ‘should’ normally have been written, that is ‘Happy holidays’ or even ‘Merry Christmas’. This was enough to cause an outburst of emotional letters-to-editor and outraged articles from our traditionalists, who saw in this value-neutral wish the sign of a will to annihilate Quebec’s finest traditions and values (that is, Christian values). One of the Québécois right-wing natio-traditionalists rising star (a student in sociology writing his PhD thesis in UQAM) wrote in an article published symbolically in the Christmas Eve in Le Devoir that those kind of gesture of self-negation were caused by “multiculturalism, which tries to neutralise the founding heritage of western societies and which leads a never-ending war against their national identity” (My translation: see full article here)
Whereas I personally consider the erasing of Christmas vocabulary and Christian symbols in general from the public sphere futile and even counterproductive (even though I like to think myself as a secularist), I find the kind of accusation quoted above misleading and dangerous. It is misleading because it fails to take into account the western origin of the contemporary multicultural ideology and the pluralist origin of our own province ; western societies are at their very foundation multicultural and pluralist (even the first settlers in New France came from different parts of the Kingdom of France, and from many other countries, so much so that there are no such thing as Pures laines)(Thanks Esther Delisle for having reminded us this); it is dangerous because it uses a preemptive-strike-style vocabulary, saying that the multiculturalism ideology, who is in fact way of predisposing oneself positively towards diversity (and which doesn’t mean one should accept everything in the name of diversity and is by no way a morally relativist doctrine), has been waging a war against national identity and cultures. Such non-sense and irresponsible talk is build around the false notion that there is a group (the multicultural ideologues) plotting against national identities and cultures in the western hemisphere, whereas all there is are individuals, politicians and intellectuals (sometimes local Chamber of commerce, however clumsily they do it) trying to promote pluralism.
More will be written in this blog around this issue, for I think it is an important one in this particular riding of Laurier-Sainte-Marie, which is a culturally diverse and pluralist riding. Meanwhile I will continue to use my reusable bag, with no shame but with pride, a reassurance to know that business owners care enough about diversity, even if sometimes honest mistakes are made.
lundi 11 janvier 2010
De l’absence de droit inhérent à se parquer gratis
Coin Marie-Anne et Bordeaux, 19h00.
La journée au travail s’est bien déroulée, et il me reste quelques achats à faire sur Mont-Royal. Les deux mains agrippées sur le volant, je me cherche un stationnement pour me rendre à ma boucherie préférée, je cherche encore et, malgré les plaintes entendues tous les jours sur le prix de l’essence et qui normalement devraient mener à des tas d’espaces libres, je cherche toujours. (eh oui, je suis un de ces habitants du Plateau qui possède une voiture).
Tiens, belle allégorie de ceux qui prétendent vouloir exercer le pouvoir. Les deux mains sur le volant, une file d’impatients qui te pousse derrière et qui font du bruit, ta position privilégiée qui te donne accès à une certaine vision des choses (la jeune mère avec son carrosse, que ceux qui te suivent ne peuvent ou ne veulent pas voir), ta volonté de respecter la loi et la complexité d’icelle - pas moins de 8 panneaux sur 5 poteaux, comprenant pas moins de 20 informations cruciales - ont été utilisées pour t’informer de tes droits et obligations de conducteur- et tu devras mobiliser toutes tes ressources éducationnelles pour comprendre que tu aurais pu te stationner à cet endroit s’il n’y avait pas eu de borne fontaine. Coin Marie-Anne et Bordeau, 19h00, les joies de la ville.
L’apprentissage de la lecture rapide et sous pression est un des bénéfices collatéraux d’habiter dans un quartier urbain comme le Plateau-Mont-Royal.
Le thème aujourd’hui est à la jonction entre le parking, l’intolérance et le leadership.
Une nouvelle publiée dans Cyberpresse hier à l’effet que toutes les places de stationnement sur le Plateau seront payantes d'ici peu pour les non résidants. L’équipe éditoriale de la Presse s’empresse de poser à ses lecteurs la question a cent piasses : « à qui appartiennent les rues du Plateau ? »
La question posée par les éditorialistes de la Presse était à la fois racoleuse et à côté de la plaque. À cette question existe une réponse technique, légale, qui a déjà sa réponse dans les textes de la loi. Les éditorialistes auraient pu tout aussi bien poser la question : « qui possède le pouvoir de réglementation et de taxation concernant les stationnements ans les rues du Plateau ». La réponse est claire : c’est les élus de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal qui possède ce pouvoir, peu importe à qui la rue appartient juridiquement.
Suis-je d’accord avec cette mesure de Projet Montréal ? Je suis pour le principe général du pollueur payeur, comme je suis pour le fait d’assigner un prix à ce qui a de la valeur. Et je suis pour les administrations qui prennent la décision de lever des taxes si elles croient que le bien commun l’exige et si elles acceptent d’en payer le prix politique. L’espace de stationnement a une valeur, et devrait donc avoir un prix. Que ce prix soit moins cher pour les résidents de l’arrondissement, qui doivent tout de même payer leur vignette, cela me semble normal.
Ce faisant, l’administration fait d’une pierre trois coups : elle se donne les moyens de réduire le déficit de 4 millions dont elle a hérité (la page Facebook de Projet Montréal en fait la première justification), libère des places de stationnement et concrétise une certaine volonté d’attribuer un prix aux externalités, c’est-à-dire à tout ce qu’on a toujours considéré à tort comme étant naturellement gratuit mais qui a un coût qui est ‘absorbé’ par le système (que d’autres paient ou que nous finirons tous par payer).
La flopée de commentaires suite à la question de la Presse laisse apparaître une forte tension entre les habitants de la ville et ceux de la banlieue, ces derniers estimant le plus souvent qu’ils possèdent un droit inaliénable au stationnement gratuit (« comme il est gratuit en banlieue, il devrait l’être en ville aussi, non ? »). Or, ce droit n’existe pas. La rareté des espaces de stationnement, en plus d’une certaine volonté politique d’attribuer un prix aux externalités découlant de l’utilisation des infrastructures routières, pousse l’administration à mettre un terme au privilège du stationnement gratuit, ce qui devait arriver tôt ou tard. Tôt ou tard, tout le monde, y compris les résidents du Plateau-Mont-Royal, qu’ils possèdent une voiture ou non, devront payer plus cher à peu près tout ce qu’ils achètent.
Ceci dit, les modalités d’application du nouveau règlement devront être expliquées clairement à la population du Plateau même. Des solutions pourraient être trouvées pour atténuer les effets subis tant par les résidents du Plateau qui souhaite recevoir de la visite ou par les commerçants. Par exemple, le système de parcomètre pourrait être adapté pour tenir compte de l’achalandage en fonction de la zone et du moment de la semaine et de la journée; lorsque l’achalandage est fort dans une zone à une heure donnée, cela indique que la demande est forte, ce qui pourrait amener des tarifs plus élevés, le contraire étant vrai pour les périodes plus calmes et les zones moins en demandes. À la manière des Bixi, dont on peut voir la disponibilité sur le site web de l’organisme qui le gère, on pourrait voir en temps réel l’intensité de l’utilisation des parcomètres pour chaque rue et les tarifs en vigueur à ce moment.
Bref, il est possible avec un peu d’imagination de rendre flexible et moins douloureuse l’application du règlement proposé.
Par ailleurs et dans un autre ordre d’idée, certains commentaires du Forum mis en place par Cyberpresse frôlent l’intolérance envers les résidents du Plateau, qu’on désigne de toute sorte de qualificatifs (les critiques des citadins envers les banlieusards ne sont pas toujours très civiques non plus !). À mon avis, les petits conflits locaux du type de ceux opposant les banlieues aux quartiers urbains se trouvent amplifiés du fait de l’absence de leadership adéquat à l’échelle canadienne notamment. Sur la question environnementale, c’est évident. Un leadership adéquat du gouvernement fédéral sur la question environnementale donnerait le ton en montrant l’exemple au sujet des mesures à prendre, au sujet des cibles et des priorités à atteindre, établirait des meilleurs pratiques; il ferait la pédagogie nécessaire pour faire comprendre et accepter que l’utilisation des moyens de transports a des coûts qui sont absorbés par le système, coûts que nous finirons tous par payer.
Philippe Allard
Candidat du Parti libéral du Canada dans Laurier-Sainte-Marie
La journée au travail s’est bien déroulée, et il me reste quelques achats à faire sur Mont-Royal. Les deux mains agrippées sur le volant, je me cherche un stationnement pour me rendre à ma boucherie préférée, je cherche encore et, malgré les plaintes entendues tous les jours sur le prix de l’essence et qui normalement devraient mener à des tas d’espaces libres, je cherche toujours. (eh oui, je suis un de ces habitants du Plateau qui possède une voiture).
Tiens, belle allégorie de ceux qui prétendent vouloir exercer le pouvoir. Les deux mains sur le volant, une file d’impatients qui te pousse derrière et qui font du bruit, ta position privilégiée qui te donne accès à une certaine vision des choses (la jeune mère avec son carrosse, que ceux qui te suivent ne peuvent ou ne veulent pas voir), ta volonté de respecter la loi et la complexité d’icelle - pas moins de 8 panneaux sur 5 poteaux, comprenant pas moins de 20 informations cruciales - ont été utilisées pour t’informer de tes droits et obligations de conducteur- et tu devras mobiliser toutes tes ressources éducationnelles pour comprendre que tu aurais pu te stationner à cet endroit s’il n’y avait pas eu de borne fontaine. Coin Marie-Anne et Bordeau, 19h00, les joies de la ville.
L’apprentissage de la lecture rapide et sous pression est un des bénéfices collatéraux d’habiter dans un quartier urbain comme le Plateau-Mont-Royal.
Le thème aujourd’hui est à la jonction entre le parking, l’intolérance et le leadership.
Une nouvelle publiée dans Cyberpresse hier à l’effet que toutes les places de stationnement sur le Plateau seront payantes d'ici peu pour les non résidants. L’équipe éditoriale de la Presse s’empresse de poser à ses lecteurs la question a cent piasses : « à qui appartiennent les rues du Plateau ? »
La question posée par les éditorialistes de la Presse était à la fois racoleuse et à côté de la plaque. À cette question existe une réponse technique, légale, qui a déjà sa réponse dans les textes de la loi. Les éditorialistes auraient pu tout aussi bien poser la question : « qui possède le pouvoir de réglementation et de taxation concernant les stationnements ans les rues du Plateau ». La réponse est claire : c’est les élus de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal qui possède ce pouvoir, peu importe à qui la rue appartient juridiquement.
Suis-je d’accord avec cette mesure de Projet Montréal ? Je suis pour le principe général du pollueur payeur, comme je suis pour le fait d’assigner un prix à ce qui a de la valeur. Et je suis pour les administrations qui prennent la décision de lever des taxes si elles croient que le bien commun l’exige et si elles acceptent d’en payer le prix politique. L’espace de stationnement a une valeur, et devrait donc avoir un prix. Que ce prix soit moins cher pour les résidents de l’arrondissement, qui doivent tout de même payer leur vignette, cela me semble normal.
Ce faisant, l’administration fait d’une pierre trois coups : elle se donne les moyens de réduire le déficit de 4 millions dont elle a hérité (la page Facebook de Projet Montréal en fait la première justification), libère des places de stationnement et concrétise une certaine volonté d’attribuer un prix aux externalités, c’est-à-dire à tout ce qu’on a toujours considéré à tort comme étant naturellement gratuit mais qui a un coût qui est ‘absorbé’ par le système (que d’autres paient ou que nous finirons tous par payer).
La flopée de commentaires suite à la question de la Presse laisse apparaître une forte tension entre les habitants de la ville et ceux de la banlieue, ces derniers estimant le plus souvent qu’ils possèdent un droit inaliénable au stationnement gratuit (« comme il est gratuit en banlieue, il devrait l’être en ville aussi, non ? »). Or, ce droit n’existe pas. La rareté des espaces de stationnement, en plus d’une certaine volonté politique d’attribuer un prix aux externalités découlant de l’utilisation des infrastructures routières, pousse l’administration à mettre un terme au privilège du stationnement gratuit, ce qui devait arriver tôt ou tard. Tôt ou tard, tout le monde, y compris les résidents du Plateau-Mont-Royal, qu’ils possèdent une voiture ou non, devront payer plus cher à peu près tout ce qu’ils achètent.
Ceci dit, les modalités d’application du nouveau règlement devront être expliquées clairement à la population du Plateau même. Des solutions pourraient être trouvées pour atténuer les effets subis tant par les résidents du Plateau qui souhaite recevoir de la visite ou par les commerçants. Par exemple, le système de parcomètre pourrait être adapté pour tenir compte de l’achalandage en fonction de la zone et du moment de la semaine et de la journée; lorsque l’achalandage est fort dans une zone à une heure donnée, cela indique que la demande est forte, ce qui pourrait amener des tarifs plus élevés, le contraire étant vrai pour les périodes plus calmes et les zones moins en demandes. À la manière des Bixi, dont on peut voir la disponibilité sur le site web de l’organisme qui le gère, on pourrait voir en temps réel l’intensité de l’utilisation des parcomètres pour chaque rue et les tarifs en vigueur à ce moment.
Bref, il est possible avec un peu d’imagination de rendre flexible et moins douloureuse l’application du règlement proposé.
Par ailleurs et dans un autre ordre d’idée, certains commentaires du Forum mis en place par Cyberpresse frôlent l’intolérance envers les résidents du Plateau, qu’on désigne de toute sorte de qualificatifs (les critiques des citadins envers les banlieusards ne sont pas toujours très civiques non plus !). À mon avis, les petits conflits locaux du type de ceux opposant les banlieues aux quartiers urbains se trouvent amplifiés du fait de l’absence de leadership adéquat à l’échelle canadienne notamment. Sur la question environnementale, c’est évident. Un leadership adéquat du gouvernement fédéral sur la question environnementale donnerait le ton en montrant l’exemple au sujet des mesures à prendre, au sujet des cibles et des priorités à atteindre, établirait des meilleurs pratiques; il ferait la pédagogie nécessaire pour faire comprendre et accepter que l’utilisation des moyens de transports a des coûts qui sont absorbés par le système, coûts que nous finirons tous par payer.
Philippe Allard
Candidat du Parti libéral du Canada dans Laurier-Sainte-Marie
samedi 9 janvier 2010
Chassez le naturel, ou pourquoi la lutte contre l'homophobie doit être une priorité
Coin Beaudry et Sainte-Catherine, 23h00.
On est au cœur du Village et la ville nocturne bat son plein. Une faune y circule, qu’il m’a pris un certain temps à apprivoiser, mais qui depuis désormais est devenu à mes yeux un des symboles les plus puissants de liberté, une liberté vis-à-vis de ce qui est considéré comme normal, naturel. Existe-t-il une communauté gaie, comme il existerait une communauté (mettez ici le nom de votre cuisine préférée…) ? Je ne sais pas. Selon les définitions essentialistes d’une communauté, je n’en ferai probablement pas partie.
Je suis tombé sur un article publié sur Cyberpresse, intitulé Un plan de lutte contre l'homophobie méprisant pour la population. Texte écrit par quatre ‘professeurs de philosophie à la retraite’, mais pourtant indigne de la philosophie.
Les auteurs écrivent : « Partout sur la planète et à toutes les époques de l'Histoire les humains ont été en désaccord avec la nature de l'homosexualité. En vertu de l'exercice de leur capacité de penser, ils arrivent majoritairement à cette conclusion. En s'appuyant sur leur expérience, sur le bon sens et sur l'observation de la structure de la nature du vivant et de la condition humaine, il leur apparaît évident que la sexualité est au service de la vie, qu'elle requiert l'union de l'homme et de la femme et qu'elle demande une union stable en faveur du bien-être de l'enfant. » De tels propos doivent être décriés haut et fort.
De toutes les époques de l’Histoire humaine, les femmes ont été, et sont toujours dans de nombreuses sociétés, opprimées par les hommes sous prétexte de leur infériorité naturelle. La simple évocation du caractère naturel de l’oppression justifie-t-il un retour aux belles traditions misogynes d’autrefois ? Les injustices sociales ont été de tout temps et sont toujours le lot d’une grande partie de la population, dont une majorité a longtemps trouvé qu’elles étaient dans l’ordre des choses. Plusieurs pensent qu’il est normal, naturel qu’il y ait des pauvres et des riches : est-ce une raison pour baisser les bras devant le fléau des inégalités ? Le racisme, la discrimination, l’intolérance : autant de maux qui transcendent l’histoire et qui sont nés de l’esprit des hommes. Est-ce une raison de ne pas les combattre ? Est-ce mépriser les racistes qui trouvent les inégalités raciales normales que de les amener à adopter une position plus tolérante ? Pas du tout, c’est leur rendre un service, et à toute la société. C’est précisément en faisant appel à leur capacité de penser (et de ressentir, de se mettre à la place de l’autre, quel que soit sa différence) que des gouvernements prennent les initiatives de mettre sur pied des politiques du types de celles qui luttent contre l’homophobie.
Il n’y a rien de méprisant à penser que la majorité se trompe sur certain point. Toute innovation, fut-elle morale, technique, scientifique ou artistique, a été le fait d’une minorité, la minorité dérangeante contre la majorité dirigeante. Le plus souvent, la majorité tolère, accepte et comprend éventuellement, même si parfois cela va contre ses convictions morales initiales. Dans le cas de l’homosexualité, la majorité comprend, elle doit comprendre, qu’on ne lui demande pas de changer ses pratiques et de se mettre à être attirée par des personnes du même sexe, mais qu’il y a une limite à ce qu’elle peut imposer aux autres. Contrairement aux auteurs, je crois que la population est suffisamment mûre pour comprendre qu’il ne s’agit pas de glorifier l’homosexualité ou de dénigrer l’hétérosexualité, mais de respecter les choix que les personnes douées de raison peuvent faire pour elles-mêmes. Dans le cas de l'homosexualité, c'est l'identité même de la personne qui est en jeu, pas une simple coquetterie ou une préférence passagère.
Les auteurs affirment que « Refuser d'attribuer à l'orientation homme-femme les titres d'orientation normale et d'orientation la meilleure, c'est la priver injustement de la dignité qui lui revient de droit. ». Cela est faux et doit être combattu. La normalité, ce qui est considéré comme normal, est le résultat de l’imposition artificielle de valeurs qui n’ont rien de naturelles. En matière de relations humaines, car il s’agit de relations humaines beaucoup plus que de simples relations sexuelles, l’État doit s’assurer que les jugements moraux ne se transforment pas en injustices économiques, sociales ou administratives, d’une part, et qu’ils ne mènent pas non plus à créer un climat d’intolérance.
Il n’y a pas d’idéologie homosexuelle, contrairement à ce que soutienne les auteurs. Il y a l’idéologie des droits de la personne et ça suffit amplement. Et quant aux auteurs de l’article, je leur suggère d’aller sur la piste du Sky sur Ste-Catherine; ça les décoincerait un peu.
Philippe Allard
Candidat du Parti libéral du Canada dans Laurier-Sainte-Marie
On est au cœur du Village et la ville nocturne bat son plein. Une faune y circule, qu’il m’a pris un certain temps à apprivoiser, mais qui depuis désormais est devenu à mes yeux un des symboles les plus puissants de liberté, une liberté vis-à-vis de ce qui est considéré comme normal, naturel. Existe-t-il une communauté gaie, comme il existerait une communauté (mettez ici le nom de votre cuisine préférée…) ? Je ne sais pas. Selon les définitions essentialistes d’une communauté, je n’en ferai probablement pas partie.
Je suis tombé sur un article publié sur Cyberpresse, intitulé Un plan de lutte contre l'homophobie méprisant pour la population. Texte écrit par quatre ‘professeurs de philosophie à la retraite’, mais pourtant indigne de la philosophie.
Les auteurs écrivent : « Partout sur la planète et à toutes les époques de l'Histoire les humains ont été en désaccord avec la nature de l'homosexualité. En vertu de l'exercice de leur capacité de penser, ils arrivent majoritairement à cette conclusion. En s'appuyant sur leur expérience, sur le bon sens et sur l'observation de la structure de la nature du vivant et de la condition humaine, il leur apparaît évident que la sexualité est au service de la vie, qu'elle requiert l'union de l'homme et de la femme et qu'elle demande une union stable en faveur du bien-être de l'enfant. » De tels propos doivent être décriés haut et fort.
De toutes les époques de l’Histoire humaine, les femmes ont été, et sont toujours dans de nombreuses sociétés, opprimées par les hommes sous prétexte de leur infériorité naturelle. La simple évocation du caractère naturel de l’oppression justifie-t-il un retour aux belles traditions misogynes d’autrefois ? Les injustices sociales ont été de tout temps et sont toujours le lot d’une grande partie de la population, dont une majorité a longtemps trouvé qu’elles étaient dans l’ordre des choses. Plusieurs pensent qu’il est normal, naturel qu’il y ait des pauvres et des riches : est-ce une raison pour baisser les bras devant le fléau des inégalités ? Le racisme, la discrimination, l’intolérance : autant de maux qui transcendent l’histoire et qui sont nés de l’esprit des hommes. Est-ce une raison de ne pas les combattre ? Est-ce mépriser les racistes qui trouvent les inégalités raciales normales que de les amener à adopter une position plus tolérante ? Pas du tout, c’est leur rendre un service, et à toute la société. C’est précisément en faisant appel à leur capacité de penser (et de ressentir, de se mettre à la place de l’autre, quel que soit sa différence) que des gouvernements prennent les initiatives de mettre sur pied des politiques du types de celles qui luttent contre l’homophobie.
Il n’y a rien de méprisant à penser que la majorité se trompe sur certain point. Toute innovation, fut-elle morale, technique, scientifique ou artistique, a été le fait d’une minorité, la minorité dérangeante contre la majorité dirigeante. Le plus souvent, la majorité tolère, accepte et comprend éventuellement, même si parfois cela va contre ses convictions morales initiales. Dans le cas de l’homosexualité, la majorité comprend, elle doit comprendre, qu’on ne lui demande pas de changer ses pratiques et de se mettre à être attirée par des personnes du même sexe, mais qu’il y a une limite à ce qu’elle peut imposer aux autres. Contrairement aux auteurs, je crois que la population est suffisamment mûre pour comprendre qu’il ne s’agit pas de glorifier l’homosexualité ou de dénigrer l’hétérosexualité, mais de respecter les choix que les personnes douées de raison peuvent faire pour elles-mêmes. Dans le cas de l'homosexualité, c'est l'identité même de la personne qui est en jeu, pas une simple coquetterie ou une préférence passagère.
Les auteurs affirment que « Refuser d'attribuer à l'orientation homme-femme les titres d'orientation normale et d'orientation la meilleure, c'est la priver injustement de la dignité qui lui revient de droit. ». Cela est faux et doit être combattu. La normalité, ce qui est considéré comme normal, est le résultat de l’imposition artificielle de valeurs qui n’ont rien de naturelles. En matière de relations humaines, car il s’agit de relations humaines beaucoup plus que de simples relations sexuelles, l’État doit s’assurer que les jugements moraux ne se transforment pas en injustices économiques, sociales ou administratives, d’une part, et qu’ils ne mènent pas non plus à créer un climat d’intolérance.
Il n’y a pas d’idéologie homosexuelle, contrairement à ce que soutienne les auteurs. Il y a l’idéologie des droits de la personne et ça suffit amplement. Et quant aux auteurs de l’article, je leur suggère d’aller sur la piste du Sky sur Ste-Catherine; ça les décoincerait un peu.
Philippe Allard
Candidat du Parti libéral du Canada dans Laurier-Sainte-Marie
Welcome to Le p’tit carnet du coin !
Laurier-Sainte-Marie is a diversified and dynamic riding. It’s the Plateau-Mont-Royal, the Gay Village and a part of Montreal’s Chinatown; it’s the East side of the Main – St. Laurent Boulevard - , the riding of the Banquise, the Binerie, of the Pied de Cochon and of many Portuguese rotisseries; It’s the uptown Parc Laurier and the popular Place Émilie-Gamelin; it’s the setting of a thousand crossroads, of a thousand intersections where each street corner will lead you to new discoveries.
An urban, modern riding, open to the world.
It is also a riding facing many serious problems. To name but one, a problem which concerns me deeply: pauverty and the shortage of social housing, which when put together push people to the streets, the young and the old, women and men alike. Homelessness makes no cultural and linguistic discrimination. Often will I come back to this issue in this blog.
In this blog, each article will present one of these streets corners, describing the various ways by which pluralism and diversity are shaping this urbane community and how this diversity evolves. The riding’s many problems and challenges will be described. We’ll try to show how a liberal, responsible government, paying attention to the real needs and opinions of Canadians, could be a part of the solution to these problems and challenges.
I would like to represent this riding and its people in the Canadian Parliament and before the rest of the country as a Liberal Party of Canada MP, a party that promotes values that are worth defending, liberal values of social justic, of compassion, of respect of diversity and of individual rights. Residents of Laurier-Sainte-Marie deserves to take part in the decision-making like every Canadians, and they have an important role to play in the future of Canada.
So welcome and come back often to the P’tit carnet du coin !
Philippe Allard
Candidate of the Liberal Party of Canada for Laurier-Sainte-Marie
An urban, modern riding, open to the world.
It is also a riding facing many serious problems. To name but one, a problem which concerns me deeply: pauverty and the shortage of social housing, which when put together push people to the streets, the young and the old, women and men alike. Homelessness makes no cultural and linguistic discrimination. Often will I come back to this issue in this blog.
In this blog, each article will present one of these streets corners, describing the various ways by which pluralism and diversity are shaping this urbane community and how this diversity evolves. The riding’s many problems and challenges will be described. We’ll try to show how a liberal, responsible government, paying attention to the real needs and opinions of Canadians, could be a part of the solution to these problems and challenges.
I would like to represent this riding and its people in the Canadian Parliament and before the rest of the country as a Liberal Party of Canada MP, a party that promotes values that are worth defending, liberal values of social justic, of compassion, of respect of diversity and of individual rights. Residents of Laurier-Sainte-Marie deserves to take part in the decision-making like every Canadians, and they have an important role to play in the future of Canada.
So welcome and come back often to the P’tit carnet du coin !
Philippe Allard
Candidate of the Liberal Party of Canada for Laurier-Sainte-Marie
Bienvenue au P'tit carnet du coin
Bienvenue au p’tit carnet du coin !
Laurier-Sainte-Marie est un comté qui respire le dynamisme et la diversité. C’est le Plateau Mont-Royal, le Village gai et une partie du Quartier Chinois; c’est le côté est de la Main, - Le boulevard Saint-Laurent-, c’est le comté de la Banquise, de la Binerie, du Pied de Cochon et des rôtisseries portugaise, c’est le chic Parc Laurier et la populaire Place Émilie-Gamelin; c’est le lieu de mille et un croisements, d’innombrables intersections où chaque coin de rue nous amène vers de nouvelles découvertes.
Un comté urbain, moderne et ouvert sur le monde.
C’est aussi un comté qui est aux prises avec de graves problèmes. Pour n’en nommer qu’un seul, mais qui m’interpelle particulièrement : la pauvreté et le manque de logements sociaux abordables, qui mènent à l’itinérance sous toutes ses formes, jeunes comme vieux, les femmes comme chez les hommes, et qui ignore les frontières culturelles et linguistiques. J’y reviendrai souvent dans les pages de ce carnet.
Chaque article de ce carnet mettra en vedette un de ces coins de rue, illustrera la manière dont le pluralisme et la diversité prennent forme et évoluent et font évoluer la société, les défis qu’ils représentent. On y décrira des enjeux du comté, et on parlera de la place qu’un gouvernement libéral, un gouvernement responsable et à l’écoute des Canadiens, pourrait y jouer pour les régler.
Ce comté et les personnes qui y vivent, j’aimerais les représenter au Parlement fédéral et devant le reste du pays en tant que député du Parti libéral du Canada, un parti qui défend des valeurs qui valent la peine d’être défendues, les valeurs libérales de justice sociale, de compassion, de respect de la diversité et des droits individuels.
Les résidents de Laurier-Sainte-Marie méritent de participer à la prise de décision aussi bien que les autres Canadiens et ils ont un rôle important à jouer dans l’avenir du Canada.
Soyez donc le bienvenue et revenez souvent Au p’tit carnet du coin !
Philippe Allard
Candidat du Parti libéral du Canada dans Laurier-Sainte-Marie
Laurier-Sainte-Marie est un comté qui respire le dynamisme et la diversité. C’est le Plateau Mont-Royal, le Village gai et une partie du Quartier Chinois; c’est le côté est de la Main, - Le boulevard Saint-Laurent-, c’est le comté de la Banquise, de la Binerie, du Pied de Cochon et des rôtisseries portugaise, c’est le chic Parc Laurier et la populaire Place Émilie-Gamelin; c’est le lieu de mille et un croisements, d’innombrables intersections où chaque coin de rue nous amène vers de nouvelles découvertes.
Un comté urbain, moderne et ouvert sur le monde.
C’est aussi un comté qui est aux prises avec de graves problèmes. Pour n’en nommer qu’un seul, mais qui m’interpelle particulièrement : la pauvreté et le manque de logements sociaux abordables, qui mènent à l’itinérance sous toutes ses formes, jeunes comme vieux, les femmes comme chez les hommes, et qui ignore les frontières culturelles et linguistiques. J’y reviendrai souvent dans les pages de ce carnet.
Chaque article de ce carnet mettra en vedette un de ces coins de rue, illustrera la manière dont le pluralisme et la diversité prennent forme et évoluent et font évoluer la société, les défis qu’ils représentent. On y décrira des enjeux du comté, et on parlera de la place qu’un gouvernement libéral, un gouvernement responsable et à l’écoute des Canadiens, pourrait y jouer pour les régler.
Ce comté et les personnes qui y vivent, j’aimerais les représenter au Parlement fédéral et devant le reste du pays en tant que député du Parti libéral du Canada, un parti qui défend des valeurs qui valent la peine d’être défendues, les valeurs libérales de justice sociale, de compassion, de respect de la diversité et des droits individuels.
Les résidents de Laurier-Sainte-Marie méritent de participer à la prise de décision aussi bien que les autres Canadiens et ils ont un rôle important à jouer dans l’avenir du Canada.
Soyez donc le bienvenue et revenez souvent Au p’tit carnet du coin !
Philippe Allard
Candidat du Parti libéral du Canada dans Laurier-Sainte-Marie
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